Vénéré en Guinée comme un apôtre

Le spiritain Arsène MELL est mort il y a bientôt 100 ans.

Dans notre reportage « Session pour le lancement de l’année pastorale 2020-2021 de l’archidiocèse de Conakry » publié le 21 octobre dernier, nous avons vu l’un des points qui retenait l’attention du presbyterium de l’archidiocèse de Conakry : les préparatifs de la célébration du centenaire du rappel à Dieu du Père Arsène MELL. Nous voudrions revenir sur cette figure qui a évangélisé la Guinée et qui est mort avec la réputation de sainteté, lui qui accorde beaucoup de grâce à ceux qui prient sur sa tombe à Boffa.

Le Père Arsène MELL est né à Quimper en France le 20 juillet 1880. Il est entré au petit séminaire à l’âge de 15 ans parce que souffrant d’une affection dont il garda les traces toute sa vie. Son état de santé s’améliorant plus tard, il passa au grand séminaire et y fut ordonné sous-diacre.

C’est alors qu’il sollicita son admission au noviciat pour devenir missionnaire et professa le 2 octobre 1905. Il fut ordonné prêtre le 28 octobre 1906. Il partit en mission pour la Guinée à la fin de 1907. Il fut d’abord à Conakry, puis envoyé à Boffa où il resta désormais, sauf un détour à Boké.

Dans une lettre de Mgr Raymond LEROUGE, vicaire apostolique de Guinée, au Supérieur général, le 9 sept. 1921, il dit du Père Arsène MELL : « Prêtre ardent… mortifié par une infirmité qui.. le gênait dans ses fréquentes randonnées.

Ce fut un saint ; se sanctifiant pour sanctifier les autres… deux cents jours par an au moins, il était sur les pistes indigènes ou bien au milieu d’un village de noirs… ce fut un type de Prêtre-Apôtre, pour qui nul sentier n’était un mystère, marchant toujours à pied, son grand bâton de pasteur foulah à la main. Un seul enfant d’ordinaire, le suivait, avec sur sa tête, l’autel portatif, car d’autres (bagages), le Père Mell n’en avait pas cure. 
Il partait par pluies et par soleil, ne se préoccupant nullement de ce qu’il aurait à manger, le soir, à son campement. Très souvent, il n’y trouvait qu’une population affamée : ses néophytes, n’ayant rien, ne pouvaient rien lui donner ; alors, sous les grands palmiers du Bagataï, le Père Mell allait grignoter quelques amandes, il buvait un verre d’eau de plus… » La prière du chapelet et les chants terminés, « les néophytes allaient s’étendre sur leur natte pour oublier leur faim.

Le Père Mell n’avait point encore terminé son labeur, lui : le soin des malades, la visite des vieux, les salutations aux chefs, et souvent un catéchisme prolongé semblaient faire oublier à cet infatigable apôtre qu’il avait un corps et que ce corps demandait grâce…

Les mortifications inhérentes à l’apostolat faisaient partie de son programme. Les matins, malgré sa fatigue et son infirmité, il se trouvait le premier à l’oraison… Pour cet homme de Dieu… son vrai bonheur était de catéchiser et de faire œuvre d’évangéliste…. »

Après une tournée de 4 semaines dans le Bagataï, il rentre à la mission de Boffa le 3 septembre 1921. Il est à bout de forces et est obligé de s’aliter. Le lendemain, qui est un dimanche, le P. Cousart lui conseille fortement de ne pas se lever ; mais le Père qui, après chaque tournée apostolique, a l’habitude d’en donner à ses chrétiens comme un compte-rendu pour les faire vivre d’une vie familiale plus intense, le Père veut parler à l’église encore ce jour, et il force à faire marcher son corps qui demande grâce.

En descendant de la chaire, la fièvre vient très forte ; elle le tient le lundi et le mardi ; le mercredi, elle tombe, mais la faiblesse croît rapidement, car le cher malade ne peut rien garder. Le jeudi dans la soirée, il reçoit les derniers sacrements, en pleine connaissance, offrant généreusement sa vie pour l’église, la Congrégation, la Guinée. Et le matin du 9 septembre 1921 à 3 h 15, il rend sa belle âme à Dieu. Il avait 41 ans. » (Père Quillaud).

Le Père Arsène Mell, de la congrégation du Saint-Esprit est mort avec la réputation d’un saint ! « . Sur sa tombe, il y a constamment des bougies allumées, surtout au moment du pèlerinage marial à Boffa, début mai, les, chrétiens et musulmans, et même autres religions viennent « prier sur la tombe du Père qui accorde les grâces qu’on lui demande ». Nombreux sont les témoignages de bienfaits obtenus par son intercession.

Lefrère

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