Gabon: Bavures policières contre la réouverture des églises catholiques
Les évêques du Gabon ont annoncé le 04 octobre dernier, la réouverture des églises ce 25 octobre après 6 mois de fermeture imposée par le gouvernement à cause de la pandémie.
Les lieux de culte sont ouverts, mais avec seulement 30 fidèles et une heure de rassemblement public par semaine. En plus, les 30 fidèles doivent au préalable justifier de leurs tests Covid-19 et se faire enregistrer au ministère de l’Intérieur.
La communion est interdite lors des messes. Telles sont les nouvelles règles annoncées par le gouvernement le 16 octobre concernant la réouverture des lieux de culte.
Les catholiques révoltés, décrivent cet acte du gouvernement comme un empêchement des cultes, car ces règles sont inadéquates. Il est inconcevable que d’autres lieux publics tels que les marchés, les banques et certaines écoles fonctionnent.
Le samedi 24 octobre, dernier, les patrouilles de police ont encerclées les lieux de messes catholiques de Libreville et des autres diocèses du pays, obligeant l’archevêque de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba Ba à changer le plan initial de réouverture des églises. Il a fait un communiqué regrettant le déploiement des forces de sécurité et accusant le gouvernement de violer la liberté de culte de la population.
À Libreville, les voies d’accès à la cathédrale ont été barricadées par la garde républicaine et les fidèles empêchés d’approcher. Cependant certains ont récités le chapelet au pied de la barrière de la cathédrale.
À l’église Saint Jean Baptiste de Nzeng-Ayong, les policiers ont failli larguer des grenades lacrymogènes pour empêcher les fidèles de filmer la scène.
Dans le diocèse d’Oyem, l’évêque a été brutalisé pour l’obliger à laisser le Saint Sacrement et deux prêtres tabassés dans une procession de fidèles qui récitaient le chapelet dans les rues.
Géneviève Hanon
