Bienheureuse Anuarite, un exemple de fidélité à Dieu
La bienheureuse Anuarite fut une religieuse congolaise de la congrégation des sœurs de la sainte Famille. Elle naît le 29 décembre 1939 à Wamba, au Congo (ex Zaïre) dans une famille de pratiquants de la religion traditionnelle africaine.
Baptisée à deux ans avec sa mère, Nengapeta Anuarite émet le désir de devenir religieuse après son seizième anniversaire. Après le refus de sa mère, elle essuya celui des sœurs qui la trouvent trop jeune. Elle se glisse clandestinement, un jour, dans un camion qui allait au couvent. Le 5 août 1959, elle fait ses premiers vœux et prend le nom de Marie-Clementine.
Lors de la rébellion de Mulele (cette rébellion était contre tout ce qui est européen.) dit des « simbas » en 1964, toute la communauté des religieuse fut enlevée par les rebelles et conduite à Isiro sous prétexte de la mettre en sécurité. Un chef rebelle, le colonel Ngalo essaie de convaincre en vain la sœur Marie-Clémentine Anuarite de l’épouser. La religieuse qui tenait à préserver sa virginité disait « préférer mourir que de pécher ». Ngalo envoya un de ses collègues, le colonel Olombe et certains autres rebelles la convaincre. Les discussions ont mal tourné et Olombe donna l’ordre à ses rebelles de poignarder Anuarite avec leur baillonnette. Dans son agonie, elle lui dit : » je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais. Que Dieu te pardonne ». Ces paroles irritèrent Olombe qui lui tira une balle dans la poitrine.
Le 15 août, 1985, le pape Jean-Paul II en visite au Congo béatifie la sœur Marie-Clémentine Anuarite et la proclame « martyre de la pureté ». Il pardonna au nom de l’Eglise à l’assassin. L’Eglise commémore la première bienheureuse bantou le 1er décembre, date de son décès.