Bienheureux Isidore Bakanja, martyr de la foi
Isidore Bakanja était un jeune laïc congolais du 20e siècle. Il est le saint patron des laïcs de la République démocratique du Congo (RDC). Isidore Bakanja naquit le 24 juin 1885 à Bokendela en République démocratique du Congo (ex Zaïre), dans une famille pratiquant la religion traditionnelle africaine, en pleine période coloniale. Très jeune, il part travailler en ville comme aide-maçon. Il se convertit au christianisme et se fait baptiser par les frères trappistes qui sont une congrégation religieuse, le 6 mai 1906. Le jour de son baptême, il reçoit en cadeau le scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel, ce qui sera l’élément déclencheur de son martyre. Quelques temps après, il devient serviteur de M. Reyndes, employé de la Société Anonyme Belge (S.A.B.) à Busira.
Le jeune Bakanja suit ce dernier nommé directeur adjoint à Ikili. Il donna des cours de catéchèse à ses collègues. Monsieur van Cauter, le directeur de la S.A.B. et athée, haïssait les missionnaires et les chrétiens, parce qu’il s’opposaient aux brimades que subissaient les Noirs. Il ordonna à Isidore d’enlever son scapulaire. Devant le refus de celui-ci, il le fait bastonner. Une seconde fois la bastonnade fut telle qu’elle déchiqueta la peau du jeune chrétien.
Par la force des événements, Isidore Bakanja trouve refuge auprès d’un inconnu dans un village voisin. Malgré les soins que l’on a tenté de lui apporter, il succombe à ses blessures le 15 août 1909 à Ikili, en la fête de l’Assomption. Avant sa mort, il reçoit l’onction des malades et dit ceci à propos de son bourreau : » bien sûr que je prierai pour lui au ciel. »
Le saint patron des laïcs de la RDC a été béatifié le 24 avril 1994 à Rome par le pape Jean-Paul II et est déclaré martyr de la foi par l’Eglise. Il est célébré le 12 août. Bien avant sa béatification, le pape Jean-Paul II, disait qu’il est « … un vrai chrétien. Après avoir donné tout son temps libre à l’évangélisation de ses frères comme catéchiste, il n’hésita pas à donner sa vie à Dieu, fort du courage qu’il puisait dans la foi en Jésus-Christ et la récitation fidèle du rosaire ».