La péréquation, signe de la fraternité sacerdotale

Face aux réticences de certains prêtres à servir dans les zones rurales, les évêques éprouvent des difficultés avant de publier les affections et nominations à l’orée d’une année pastorale. Ces réticences sont en partie fondées sur le fait qu’ils seront oubliés surtout sur le plan financier alors que des confrères en ville ne manquent de rien.

Cette situation permet de prendre conscience de l’urgence de mettre en œuvre la péréquation, une sorte de caisse commune.

En effet, dans l’Eglise, à l’occasion des demandes d’intentions de messe, on suggère aux chrétiens de faire un don, pour lequel ils donnent un montant indicatif fixé par la Conférence des Evêques. Cette offrande pour la messe revêt deux finalités : participation au souci de l’Eglise pour le soutien de ses ministres, et plus largement, contribution au « bien de l’Eglise » (Cf. canon 946). On comprend donc que la portée de l’offrande est toujours plus grande que le seul rapport entre le demandeur et le prêtre qui célèbre.

Et puisque le nombre de demandes d’intentions avec offrandes est très inégal selon les paroisses, la péréquation engage tous les prêtres en ministère dans un diocèse à reverser la totalité des offrandes à l’économat diocésain, qui s’assure du reversement aux prêtres.

Bref, sans la péréquation, il y aura des inégalités dans les revenus de chaque prêtre.

Nombreux sont ces prêtres qui au nom des travaux ou projets trouvent des raisons pour sacrifier ce qui devait aller dans la caisse de péréquation. Et pour Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, Archevêque métropolitain de Lomé : « Il est inconcevable, qu’un confrère ne trouve pas à manger, alors qu’on lance sur sa paroisse un grand chantier. Non, ce n’est pas possible… ». Il s’exprimait au micro de nos confrères de Radio Maria Togo.

Nous soutenons ce que dit le prélat en rappelant l’ un des premiers fruits de la Pentecôte qui est justement la naissance de communautés fraternelles : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avaient qu’un cœur et qu’une âme et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun. Une grande puissance marquait le témoignage rendu par les apôtres à la résurrection du Seigneur Jésus et une grande grâce était à l’œuvre chez tous » (Ac 4, 32-33).

Edmond Edem Vidzro

Journaliste reporter d'images (JRI); j'allie l'écriture, à l'art du micro, à la prise de vue et à la réalisation. Je suis également promoteur d'évènements culturels et directeur de rédaction chez virgo-maria.net Je milite dans une association ou nous luttons pour la protection de l'Environnement et de la Terre notre maison commune. Je suis en outre secouriste et je fais la promotion du don de Sang.

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