« … En plus, tout juste après mon baptême et ma première communion, j’ai fait la rencontre des missionnaires comboniens à Cacavelli et j’ai commencé à les fréquenter… Progressivement, j’ai compris que le Christ m’appelait à le servir » : Sr. Florence Djoua
Virgo Maria : Présentez-vous s’il vous plaît, à nos lecteurs ?
Sr. Florence Djoua : Salut les amis(es) internautes ! Je suis Sr. Florence Djoua, Missionnaire Combonienne, je suis de nationalité togolaise, originaire de Bassar. Je viens d’une famille de six enfants dont j’occupe le 2e rang dans la fratrie. Mes parents sont catholiques, mais ils sont tous issues de familles musulmanes. Ce qui a fait qu’ils nous ont donné la liberté de choisir notre religion.
VM : Parlez-nous de votre parcours du postulat à la congrégation des Sœurs Missionnaires Comboniennes aujourd’hui. Comment est-ce que vous avez connu les sœurs ?
Sr FD : Après 7 ans de cheminement et de discernement vocationnel avec les sœurs, je suis rentrée au Postulat en 2004 en République Centrafricaine, pour une période de formation de deux ans. Puis, en 2006, je suis allé au Congo (RDC) pour le Noviciat qui a aussi duré deux ans. J’ai fait ma première profession religieuse le 16 juillet 2008. Après un temps de congés en famille, mes supérieures m’ont envoyé à Londres pour l’apprentissage de l’Anglais. Là, j’ai travaillé avec les sans-abris une expérience qui m’a beaucoup enrichi au plan spirituel comme humain. Les conditions de vie de ces frères et sœurs m’avaient beaucoup interpelés. Je n’avais jamais imaginé que dans une ville si développée, il pouvait y avoir une telle pauvreté. Même si pour beaucoup de ces jeunes adolescents, c’était un choix libre pour réclamer leur indépendance.
Après Londres, en 2010, mes supérieures m’ont envoyé aux USA pour mes études où j’ai fait une licence en Art libre avec pour option Théologie et Psychologie. Aux Etats Unis, j’ai travaillé avec les enfants et les personnes âgées, une autre belle expérience. En 2015, je suis revenue au pays pour mes vœux perpétuels. Finalement, en 2016, j’ai été envoyé au Sud Soudan. Là, j’ai servi dans l’éducation et la pastorale des jeunes. Je suis retournée au Pays en 2019, pour continuer mes études en Sciences de l’éducation. Je suis présentement entrain de boucler mon Master en Sciences de l’éducation à l’Institut Supérieur Don Bosco.
VM : Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir religieuse ?
Sr FD : Tout d’abord, pour moi la vie religieuse est un chemin d’intimité avec le christ. Ceci étant, je dirais plutôt que j’ai sentis l’appel du Seigneur à vivre cette intimité avec Lui. Tout comme Il a appelé Lévi dans Luc 5,27-28 Il lui dit : « Suis-moi. Et laissant tout, il se leva et le suivit ». Pour moi, ces paroles se sont rendues visibles d’une façon particulière à travers l’attirance que j’avais pour les religieuses.
En plus, tout juste après mon baptême et ma première communion, j’ai fait la rencontre des missionnaires comboniens à Cacavelli et j’ai commencé à les fréquenter. J’admirais beaucoup leur humilité, simplicité et surtout la passion avec laquelle ils travaillaient. Progressivement, j’ai compris que le Christ m’appelait à le servir en tant que missionnaire combonienne.
VM : Quelles sont les difficultés et les joies de ce choix de vie ?
Sr FD : Je remercie le Seigneur pour les personnes qu’Il a mis sur mon chemin pour me communiquer son amour et m’apprendre à aimer. Dans mon parcours missionnaire, j’ai rencontré de bonnes personnes, modestes qui expriment leur foi avec simplicité et joie. La source de ma joie, c’est le Seigneur, Il me permet d’équilibrer ma vie, c’est à dire de prendre conscience quand tout va bien et aussi mal. Le psalmiste, ne dit-il pas : « Mets ta joie dans le Seigneur, Il comblera les désirs de ton cœur. » ? Ps. 36. Ma joie profonde, c’est le Seigneur. C’est cette joie qui me permet de persévérer malgré les difficultés.
Car, des difficultés, j’en ai rencontré, surtout dans les pays précités, lors de mon cheminement. Puisqu’ils connaissaient des instabilités sociopolitiques sans précédent. Mais comme je disais un peu plus haut, le Seigneur a mis sur mon chemin des Anges, qui m’amènent à relativiser ces difficultés. Outre mon incapacité à maîtriser certaines langues locales, j’ai eue du mal à m’adapter à ces différentes cultures. Ça m’a pris du temps. Mais une fois qu’on s’est adapté, c’est l’envol assuré.
VM : un mot à l’endroit des jeunes qui nous lisent
Sr FD : Cher jeune, le Seigneur t’appelle, n’aie pas peur de répondre. J’ai répondu à l’appel et aujourd’hui, je suis heureuse de partager cette joie avec toi.
Si tu sens que le Seigneur t’appelle à le suivre, approche-toi d’une personne outillée, expérimentée pour t’aider et te guider dans l’accompagnement. Et si c’est un choix à la vie missionnaire, il ne faut pas avoir peur, parce que si c’est le Seigneur qui t’appelle, Il te donne les moyens et les grâces dont tu as besoin pour t’intégrer dans la nouvelle culture. Nous recevons plus que nous donnons.
L’appel peut être adressé à un groupe de jeunes, mais la réponse reste personnelle, c’est donc à toi Edmond, Florence, Matthieu, Pierre, Yvette, etc… qui doit répondre. N’hésite donc pas à répondre cher jeune.