L’angélus de l’hospitalité !
Pour comprendre l’autre, il faut se faire son hôte. Cette attitude hospitalière croise les fers de la vie avec notre volonté. Grâce à notre hospitalité légendaire, les interactions peuvent être réduites et le don minimisé dans l’Eglise. Cantonné dans son espace, l’hôte peut aisément se glisser hors des interstices domestiques et vivre plus ou moins comme à l’hôtel. Ainsi, l’hospitalité nous engage dans un exercice de générosité en termes de relations humaines, de partage et de communion.
Recevoir et accueillir des gens chez soi, c’est non seulement leurs donner à manger, répondre à leurs vœux, mais, surtout les écouter. C’est une exigence pour tout un chacun de nous et quiconque s’y dérobe, s’expose à l’opprobre de ses semblables. Plus encore, si cette hospitalité est accordée par une personne pauvre, elle est bien appréciée car l’effort fournit, dépasse les moyens dont elle dispose. Ce qui veut dire qu’on ne peut rendre service à l’autre que dans la mesure de nos possibilités. Aussi, nous ne devons pas trouver des prétextes pour avoir des moments d’intimité avec le Maître. Puisque cela nous permet d’arriver d’ailleurs sans renier notre identité. Ceci pour entrer plus profondément dans la relation au Seigneur, en décodant la manière dont Dieu se dit en d’autres langues.
De ce point de vue, tout se retrouve dans le mystère de la Visitation et de l’hospitalité, quand chacun consent à habiter chez l’autre. Etant donné que l’Eglise est le sacrement de l’amitié de Dieu pour tous. L’hospitalité est un chemin essentiel d’humanité, en ce sens que l’hospitalité donnée, reçue où celui qui accueille et celui qui est accueilli, sont appelés à devenir frères au point de porter le même nom d'<<hôte>>. Elle acquiert ici toute sa profondeur dans la dimension de la prière. Il nous faut donc franchir le pas, aller au-delà de ce mystère, pour comprendre que, c’est grâce à l’hospitalité, que certains, sans le savoir, accueillent ou côtoient des anges dans leur maison.
