Saint Quentin Martyr et Bienheureux Chanoine Alfred Weber Confesseur, Héraut du Saint Évangile

Saint Quentin Martyr (IIIe siècle)

Saint Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme saint Crépin et saint Crépinien, vinrent prêcher l’Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu’ils avaient reçu. Amiens fut le centre de son apostolat. Les miracles confirmaient son enseignement; il traçait le signe de la Croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient; il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques. Ces éclatants prodiges excitaient l’admiration des uns et la haine des autres.

Quentin fut bientôt dénoncé à ce monstre de cruauté qui avait nom Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui: « Comment t’appelles-tu? lui demande le tyran.

– Je m’appelle chrétien. Mon père est sénateur de Rome; j’ai reçu le nom de Quentin.

– Quoi! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions!

– La vraie noblesse, c’est de servir Dieu; la religion chrétienne n’est pas une superstition, elle nous élève au bonheur parfait par la connaissance de Dieu le Père tout-puissant et de Son Fils, engendré avant tous les siècles.

– Quitte ces folies et sacrifie aux dieux.– Jamais. Tes dieux sont des démons; la vraie folie, c’est de les adorer.

– Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu’à la mort.– Je ne crains rien; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais le Christ sauvera mon âme.

« Une si généreuse confession est suivie d’une flagellation cruelle; mais Dieu soutient Son martyr, et l’on entend une voix céleste, disant: « Quentin, persévère jusqu’à la fin, Je serai toujours auprès de toi. » En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un Ange, va prêcher au milieu de la ville, et baptise six cents personnes.

Tous ces prodiges, au lieu de calmer le cruel Rictiovarus, ne servent qu’à allumer sa fureur. Il envoie reprendre le martyr et le fait passer successivement par les supplices des roues, des verges de fer, de l’huile bouillante, de la poix, des torches ardentes: « Juge inhumain, fils du démon, dit Quentin, tes tourments me sont comme un rafraîchissement. » Le tyran invente alors un supplice d’une férocité inouïe et fait traverser le corps du martyr, de haut en bas, par deux broches de fer; on lui enfonce des clous entre la chair et les ongles.

Enfin l’héroïque Quentin eut la tête tranchée. Les assistants virent son âme s’envoler au Ciel sous la forme d’une blanche colombe.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

Bienheureux Chanoine Alfred Weber Confesseur, Héraut du Saint Évangile (1843-1912)

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«Répandre l’Évangile, disait saint Pie X, c’est l’entreprise la plus salutaire des temps présents, la seule œuvre vraiment nécessaire, la seule qui sera certainement efficace.» Pour combler ce besoin essentiel de l’Église, Dieu suscita un apôtre dans la personne d’Alfred Weber.

Né le 23 septembre 1843, en France, au sein d’une humble famille d’artisans, le petit Alfred recèle une âme de feu, pleine d’un grand idéal et assoiffée de gagner des âmes à Dieu. Jeune séminariste, il se nourrit du divin Trésor de l’Évangile, consacrant la majeure partie de ses temps libres à l’étude des Livres Sacrés.

Guéri d’une grave maladie par l’intercession de Saint Joseph, Weber reçoit l’onction sacerdotale le 6 juin 1868. Aussitôt, il se livre au ministère paroissial avec toute l’ardeur, le zèle et le dévouement dont il est capable. Âme de prière et passionné de l’Évangile, ses prédications déversent le trop plein d’un cœur tout imprégné des Divines Paroles et de l’Esprit-Saint.

Tour à tour vicaire, curé, aumônier des Hospices militaires de Verdun, il est enfin assigné comme directeur pour les religieuses de Saint-Joseph dans la même ville. Sur les instances de celles-ci et mû par une inspiration céleste, l’Abbé Weber entreprend alors l’œuvre de sa vie: établir une concordance entre les quatre Évangiles. Qui dira le labeur, les anxiétés, les contradictions auxquelles l’écrivain dut faire face, malgré une santé de plus en plus chancelante. Il se «crucifie à sa plume», selon son expression, dans le but de rendre le Saint Évangile accessible à tous. Enfin, le 13 décembre 1898, paraît l’ouvrage tant attendu: Les Quatre Évangiles en un seul. Traduit aussitôt dans presque toutes les langues, ce chef d’œuvre est qualifié par Pie X, «d’insigne monument des Lettres Sacrées». Le reste de sa vie, le Chanoine Weber la dédie à l’œuvre de la diffusion du Saint Évangile par tous les moyens.

Près de mourir, on lui fait remarquer qu’il n’arrivera pas au jugement de Dieu les mains vides, faisant allusion à ses ouvrages. Mais l’humble malade répond: «Tout cela n’entre pas au Ciel. Le bon Dieu ne reçoit que ce qu’on fait avec une parfaite pureté d’intention et par amour pour Lui. Que de fois ne L’ai-je pas fraudé! Mais, après tout, je m’en vais au bon Dieu sans crainte, sans effroi, avec confiance… Je me confie à la Très Sainte Vierge, et c’est dans Ses bras que je me présenterai à Notre-Seigneur.» Ce bon et fidèle serviteur entra dans la joie de son Maître le 7 décembre 1912, et y fut accueilli comme le Héraut du Saint Évangile. Béatifié par Grégoire XVIII le 26 octobre 2014, il est le Patron et le Protecteur de tous ceux qui travaillent à la cause du Saint Évangile en eux et autour d’eux.

Résumé de l’ouvrage: Le Chanoine Alfred Weber, héraut du saint Évangile, Éditions Magnificat, Mont-Tremblant QC, Canada

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