Vierge romaine, elle subit le martyre au temps de l’empereur Valérien

Déguisée en homme, elle aurait été accusée d’un crime qu’elle ne pouvait pas commettre en tant que femme. Sa « Passion » rapporte qu’au moment d’être livrée aux bêtes, elle put prouver son innocence.

Les chrétiens vinrent chercher son corps dans l’amphithéâtre en chantant: « Un seul Christ, un seul vrai Dieu, le Dieu des chrétiens. »

Vierge martyre, Sainte Eugénie a été décapitée à Rome en 257 de notre ère, sous l’empereur Valérien. D’après la liste des martyres romains, elle fut enterrée au cimetière d’Apronien sur la « Via latina ». Un document du VIIe siècle indique que son tombeau fut érigé en basilique Sainte Eugénie, assez ancienne pour avoir été restaurée une première fois par le pape Jean VII (705-707) puis par le pape Hadrien Ier (772-795).

« Il semble plausible que vers les VIII et IXe siècle, des pèlerins nimois, rentrant de Terre Sainte, aient rapporté des reliques de la sainte martyre romaine décapitée en 257. D’ailleurs, à cette époque, le culte de Sainte Eugénie était très répandu, tant en Occident qu’en Orient et surtout en Espagne. En Italie, à Ravenne, dans l’église de Saint Appolinaire-le-neuf, (construite vers 520), la nef est ornée d’une mosaïque où Ste Eugénie figure dans le cortège. A Nîmes, la chapelle dédiée à la sainte, est le plus ancien lieu de culte toujours utilisé.

Dans toutes les archives consultées, sa fête est inscrite au 25 décembre, soit le VIII des calendes de janvier. Ce n’est qu’en 440 que le Pape Jules Ier institua la fête de la nativité (Noël) sur l’ensemble de la chrétienté. Donc, dès cette époque, Noël repousse la célébration de la fête de Ste Eugénie au 8eme jour de janvier. Le Missel de Nîmes, imprimé pour la première fois en 1511, garde au 8 janvier cet évènement. Il est resté propre au diocèse de Nîmes jusqu’à la réforme liturgique de Pie X, au XXe siècle. Aujourd’hui Sainte Eugénie est honorée le 7 février. Dans sa chapelle, rue Sainte Eugénie à Nîmes, on retrouve dans le chœur, en soubassement de l’autel, sa représentation dans le tombeau. Les événements qui ont marqué la vie de la sainte martyre d’un coté, et la plus ancienne chapelle nîmoise de l’autre sont liés par des anecdotes qui sortent de l’ordinaire. » Article de Philippe Ritter et Georges Mathon – Décembre 2004.

À Rome, au cimetière d’Apronien sur la voie Latine, sainte Eugénie, martyre.

Martyrologe romain

Edmond Edem Vidzro

Journaliste reporter d'images (JRI); j'allie l'écriture, à l'art du micro, à la prise de vue et à la réalisation. Je suis également promoteur d'évènements culturels et directeur de rédaction chez virgo-maria.net Je milite dans une association ou nous luttons pour la protection de l'Environnement et de la Terre notre maison commune. Je suis en outre secouriste et je fais la promotion du don de Sang.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous!