Flash True Love Sex n.29 Appel de Dieu ou appel au laïcat ?
Nous sommes en train d’apprendre à discerner les signes de l’appel de Dieu à tout quitter pour suivre le Christ. Dans le flash précédent, nous avons vu le premier signe : 1° Désir de vouer sa vie à faire du bien. Qui ne comprend pas la vocation pensera dans son cœur : « je n’ai pas besoin d’être prêtre ou sœur pour faire du bien. Tous font du bien ! ». Expliquons davantage.
Depuis les débuts de l’Église, deux manières principales de suivre le Christ se sont imposées :
-Le laïcat, soit la voie courante des chrétiens en général. Saint Jean-Paul II explique que leur mission est « de chercher le Royaume de Dieu en gérant les affaires temporelles et en les ordonnant selon Dieu » (De Vita consecrata, n. 31). Ce sont les baptisés qui vivent dans le monde, célibataires ou mariés.
-Les « célibataires pour le Règne de Dieu ». Ils étaient retirés du monde ou au service de la communauté locale. Il s’agit d’une forme de vie perçue comme très près de celle vécue par le Christ et comme manière significative de tendre à la perfection évangélique. Aujourd’hui on les appelle les consacrés.
Les deux font un bien énorme, mais un le fait en y consacrant sa vie par un appel spécial. Le laïc construit des ponts, des écoles, crée des lois justes et oriente l’économie en selon Dieu et le bien commun, mais il le fait en recevant un salaire. Sa première mission en effet, est de pourvoir à ses besoins personnels et à ceux de sa famille s’il est marié. C’est là le premier bien qu’il doit accomplir. De plus, il continue de vivre dans le monde avec les plaisirs qu’il offre. Celui qui a l’appel de Dieu au sens propre du terme, quitte « maison, femme, frères, parents… à cause du Royaume de Dieu » (cf. Lc 18, 29). Quitter le monde avec tout ce que cela comporte (travail, mariage, famille, plaisirs matériels) pour consacrer ses talents, son temps et ses forces affectives pour Dieu et le prochain. Il fait de la charité le but premier de sa vie et il renonce au monde pour concentrer tout son être sur cet objectif. C’est pourquoi les Communautés religieuses suivent une règle qui leur permet de conserver cette tension vers Dieu et le prochain sans revenir en arrière.
On comprend mieux la différence maintenant. L’infirmier d’état qui exerce sa profession au dispensaire fait un grand bien en tant que civil rémunéré ; le consacré le fait avant tout par amour puisqu’il a tout quitté pour cela. La raison de vivre du laïc, c’est sa famille que Dieu lui a confiée. La raison de vivre du religieux, c’est s’occuper de toi et des affaires du Seigneur. C’est toi son frère, sa sœur, sa mère et son père. Ainsi, la personne qui sent dans son cœur le désir de vouer sa vie entière pour faire du bien ne sera jamais satisfaite en restant dans le monde, car le monde ne permet pas une totalité du don proportionnelle à ses aspirations illimitées. Voilà ce qu’on appelle l’appel de Dieu ou la vocation spéciale. « Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là à qui c’est donné » (cf. Mt 19, 11). Bon discernement.
Chevaliers de la Charité