Sainte Ingrid de Skänninge, Princesse suédoise (+ 1282)

Princesse suédoise, Ingrid Elofsdotter entreprit des pèlerinages à Rome et à Saint-Jacques-de-Compostelle au cours de sa vie, et décida à la mort de son mari de se consacrer à Dieu. Elle se lia à l’ordre des dominicains et s’instruisit auprès du moine suédois Petrus de Dacia qui semble l’évoquer dans l’une de ses lettres décrivant la vie ascétique et les expériences mystiques qu’elle aurait connues au sein d’un groupe de femmes, dont sa sœur Kristina, tout en ayant décidé de suivre la règle de saint Benoît. Dans la continuité, elle prépara la fondation d’un couvent et bénéficia de moyens financiers et fonciers que ses deux frères mirent à sa disposition, principalement Johan (Jean) Elofsson, chevalier teutonique.

À la mort de sa sœur, elle accomplit un pèlerinage en Terre sainte, repassa par Rome et obtint l’autorisation du Saint-Siège de fonder en Suède un couvent de religieuses cloîtrées. En 1272, le couvent des dominicaines de Skänninge était fondé et Ingrid en devint officiellement l’abbesse quand il fut inauguré en août 1281 par le roi Magnus III qui délivra un grand nombre de lettres de protection et de privilège pour son implantation. C’était le premier des deux seuls monastères dominicains pour femmes en Suède avant la Réforme. Il est dit qu’elle rédigea une charte pour le pape Martin IV nouvellement élu.

Décédée le 9 septembre 1282, elle a été très vite considérée comme une sainte lorsque des miracles ont été enregistrés près de sa tombe ou par son intercession. Skänninge a suscité des pèlerinages, ce qui donna au monastère une bonne assise économique. À la fin du Moyen Âge, il était souvent appelé monastère Sainte-Ingrid alors qu’à l’origine il avait pris le nom de Saint-Martin en référence au fondateur des premiers monastères occidentaux.

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