Saint Alexandre Sauli, Barnabite, Apôtre de la Corse, évêque de Pavie

Saint Alexandre Sauli, Barnabite, Apôtre de la Corse, évêque de Pavie (1534-1592)

Saint Alexandre Sauli vit le jour à Milan, le 15 février 1534, dans une famille également illustre et favorisée des dons de la fortune. Ses pieux parents lui mirent au cœur la crainte de Dieu. Ils l’envoyèrent, à quinze ans, suivre les cours de philosophie et de jurisprudence à l’Université de Pavie.

Dans la société licencieuse et turbulente des étudiants, Alexandre se distingua par sa réserve et la fidélité à ses pratiques de dévotion: elles le préservèrent de la contagion du mal. Revenu à Milan et frappé de la vie édifiante et pauvre que menaient les religieux Barnabites, le désir lui vint de s’enrôler dans leur Congrégation naissante. Mais ses premières instances demeurèrent infructueuses.

Le jour de la Pentecôte 1551, Alexandre sollicita de nouveau son admission. Un des religieux voulut l’éprouver. Le jeune homme n’hésita pas et subit victorieusement l’épreuve devant une nombreuse assemblée. Averti de l’incident par la rumeur publique, le marquis Sauli arrive bientôt. Alexandre se jette dans ses bras et, à force de larmes et de prières, obtient son consentement au douloureux sacrifice de la séparation.

Novice fervent, Alexandre Sauli fut admis à la profession en 1554 et, deux ans plus tard, à la prêtrise. Devenu doyen de la Faculté de théologie, pendant neuf années il se fit auprès de la jeunesse universitaire de Padoue l’apôtre de la communion fréquente.

Âgé de trente-trois ans, il fut élu Supérieur de son Ordre. Cette charge le ramena à Milan; saint Charles Borromée le prit pour confesseur et le choisit comme théologien de ses Synodes.

Nommé évêque d’Aleria, en Corse, il fut sacré par saint Charles et débarqua dans l’île le 30 avril 1570. La Corse que se disputaient les républiques rivales de Pise et de Gênes, présentait alors le tableau le plus désolant: de longues guerres l’avaient cruellement dévastée. Le diocèse d’Aleria n’existait que de nom; de sa cathédrale ne subsistaient que des pans de murs lézardés. Tandis que la famine sévit dans l’île, Alexandre fait venir d’Italie des cargaisons de blé et de denrées. Après la famine, la peste décime ses malheureuses ouailles: pas un malade qu’il peut atteindre ne meurt sans avoir été assisté, ni consolé par le magnanime évêque.

Durant huit années, il n’eut pas de demeure stable. En 1578, il se rendit à Cervione, qu’il choisit pour sa résidence: il y bâtit une cathédrale, un évêché et un séminaire. De là, son zèle et sa charité rayonnèrent sur toute l’île; elles lui méritèrent le glorieux titre d’Apôtre de la Corse, que l’Église lui a confirmé.

En 1591, saint Alexandre Sauli fut transféré par le pape Grégoire XIV au siège de Pavie. Son départ plongea la Corse dans la désolation. Au prix de grandes lassitudes, il parcourut son nouveau diocèse. Étant tombé malade à Calosso, il réclama le Saint Viatique et tandis qu’à sa demande, on lisait devant lui le récit de la Passion selon saint Jean, il expira paisiblement. C’était le 11 octobre 1592.

Alexandre Sauli fut béatifié par Benoît XIV et canonisé par Pie X, le 11 décembre 1904.

La Vie des Saints illustrée pour chaque jour de l’année, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1887.

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