Le Maracana togolais, victime de son exploit
Chronique du 12 octobre 2024
La semaine dernière les Éperviers maracaniens prenaient part à la toute première édition de la coupe du monde de Maracana en Côte d’Ivoire. C’était avec beaucoup d’entrain que les pratiquants de ce sport se sont préparés pour prendre part à cette messe mondiale du Maracana. Malgré la diversité de talents qui composent l’équipe togolaise elle manque cruellement de la consistance de soutien. Tout était mal parti pour le président de la fédération togolaise de maracana, Bertand Masségbé, et toute sa délégation. Au moment où les autres délégations se rendaient en Côte d’Ivoire en avion, la délégation togolaise n’a pu mieux faire que de s’y rendre par voie terrestre. Une situation qui constituait déjà une démotivation et montrait à tout le monde le niveau où ce sport est mis dans la politique sportive du Togo. Nonobstant ce mépris, les maracaniens togolais se sont décuplés pour faire bonne impression en terre ivoirienne. Et comme depuis un certain temps le Bénin a décidé de ne pas se faire dépasser dans aucune discipline sportive par le Togo, il a barré la voix de la finale aux maracaniens togolais en demi-finale. Le Togo s’est donc contenté de la 3ème place avant de reprendre le bus pour regagner la capitale togolaise.
Tout semble clair que la qualité de cette équipe constitue un frein à son propre développement, car personne ne la veut à un meilleur niveau, pensons-nous. Sinon, les choses seraient faites autrement.
Tâche noir dans les préparatifs avant le début de la nouvelle saison sportive
Bientôt, même si rien n’est précis pour l’instant, le début des championnats de football au Togo. Et déjà les clubs affûtent leurs armes à travers des séances d’entrainement et des matches amicaux pour prendre le pool de leurs joueurs et surtout des nouvelles recrues. C’est dans cette vaine que le club promu de la deuxième division en division d’élite, Etoile Filante de Lomé, a livré un match amical contre l’équipe de la préfecture du Zio, FC Espoir. Malheureusement un incident fatal s’est produit sur une nouvelle recrue de FC Zio. Emmanuel Kodégui, ce joueur qui a rejoint l’équipe du Zio il y a quelques mois après le tournoi de la fête traditionnelle du Zio, Ayizan, a disputé son dernier match des vivants à Agbodrafo ce 05 octobre 2024. Il ne s’en remettra plus jamais de sa blessure suite à un contact avec un adversaire dans le jeu. Un contact léger aux yeux de tout spectateur mais fatal au joueur.
De cette situation et de ce qui s’en est suivi jusqu’au dernier soupir de Kodegui Emmanuel le 7 octobre une brochette de décisions mérite d’être prise.
D’abord nous voudrions que les staffs techniques des clubs soient constitués d’un médecin en plus des kinésithérapeutes. En plus il faut que les visites médicales qui s’effectuent à l’orée de la reprise de la saison soient plus aigües.
Une fois encore nous présentons nos sincères condoléances à la famille biologique et sportive de Kodegui Emmanuel.
L’incapacité des Eperviers du Togo consommée jusqu’à la lie
Terminons avec la sélection nationale de football. Cette équipe qui ne cesse de créer de la hantise au sein du public sportif togolais. Une équipe qui, depuis 2017, a perdu son ADN. Plus rien ne ressemble aux Eperviers du Togo. L’amateurisme, l’incapacité, le manque de vision, le laxisme… ont taillé la part belle dans le football togolais. Et les entraineurs qui passent à la tête de cette sélection préfèrent plutôt faire autres choses que le vrai football. De jour en jour les performances de cette équipe togolaise vont de mal en pis. Le Rubicon semble être franchi le jeudi dernier au stade du 19 mars 1956 d’Annaba en Algérie. Le coach Daré Nibombé et ses poulains se sont laissé sodomiser par les Fennecs sur un score de 1 contre 5. Ils étaient tout simplement dépassés par les événements. Et si l’on interroge un peu l’histoire la date à laquelle l’Algérie a marqué 4 buts de plus que le Togo dans un match officiel remonte au 23 avril 1992 en Alger. Le score était de 4-0 en faveur des Fennecs. Le match s’inscrivait dans les éliminatoires de la CAN 1994. Le Maroc et la Tunisie aussi avaient infligé un lourd score au Togo dans le passé (7-0).
Mêmes les dieux ne sont pas d’accordLa contre performance dans laquelle baigne allègrement la sélection togolaise de football fait fuir même les dieux de ce sport. La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés. Et dans le cas des Eperviers du Togo, tout est clair et c’est indubitable, l’on veut aller au paradis sans mourir. Les maintes désillusions de la sélection nationale ont interpellé plus d’uns à penser que la métaphysique serait à la base de l’échec du Togo. Ainsi des cérémonies sont organisées ci et là, des messes ont été dites, des cultes ont été faits mais pour l’instant rien à se mettre sous la dent. Nous pouvons donc conclure que mêmes les dieux ne sont pas d’accord avec la paresse et l’oisiveté dans lesquelles se plaisent les Eperviers du Togo.Il va falloir tout changer d’attitude afin d’attirer la chance vers soi. Comme on parle on pense qu’on est contre. Assagissons-nous plutôt pour un lendemain meilleur du football togolais, car l’homme sage, c’est bien celui-là qui sait construire sa propre maison avec les pierres que les autres lui jettent.
A bon entendeur, salut !
Donatien Ziggah