La Journée Nationale du Laïcat au Togo sera célébrée le dimanche 02 février prochain
Message pour la XXXVIe Journée Nationale du Laïcat
Thème : « Jésus-Christ, espérance de I ’humanité » (Christifideles laici, n o 7).
Révérends Pères curés,
Chers filles et fils, fidèles laïcs,
Vous tous, hommes et femmes de bonne volonté,
En ce début de l’année de grâce 2025, vos Pères évêques par ma voix vous transmettent leurs vœux de paix, de santé et de prospérité dans le Seigneur Jésus : « Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Th 5, 23).
Fidèle à la tradition pluriséculaire de l’Eglise et pour lancer l’année jubilaire, le pape François a choisi comme devise : « Pèlerins de l’espérance » avec pour objectif spécifique d’inviter les fidèles de par le monde à la réflexion, au partage, et au renouvellement de leur foi afin de vivre intensément l’infinie miséricorde de Dieu. Cette devise nous rejoint particulière, nous laïcs de I’Eglise-Famille de Dieu qui est au Togo au terme de notre Assemblée Générale Constitutive pour le Conseil National du Laïcat survenue à Sokodé du 17 au 19 janvier. L’espérance chrétienne est dynamique et elle illumine le pèlerinage de la vie. Avec les résolutions des travaux de cette Assemblée, nous sommes renvoyés vers les fondements de l’exhortation apostolique post synodal Christifideles laici du pape saint Jean Paul II qui nous indique le Christ-Jésus comme espérance de l’humanité.
Cette année, la Journée de l’apostolat des laïcs fixée au 1er dimanche du mois de février tombe sur la date du 02 février en laquelle l’Eglise célèbre la fête liturgique de la Présentation du Seigneur ; en cette même date est célébrée la Journée Mondiale de la Vie Consacrée. Je souhaite donc que l’heureuse coïncidence de ces trois célébrations en cette année jubilaire nous interpelle et nous rappelle la marche commune en tant que participants à l’unique fonction sacerdotale, prophétique et royale de Jésus Christ (cf. Christifideles laici, n o 14) d’après la vocation et la mission que nous avons reçues pour être, au nom de notre baptême, des disciples – missionnaires laïcs pour les uns et consacré(e)s pour les autres.
Dans le prolongement des travaux de l’Assemblée Générale (Sokodé, le 17-19 janvier 2025), les différentes délégations diocésaines et des associations nationales veilleront à ce que les fidèles laïcs dans les structures de bases et dans toutes les couches de la société puissent être informés du résultat des travaux. Ce faisant, voici trois pistes à explorer :
- Se rappeler les contours de la vocation et de la mission des fidèles laïcs conformément à l’enseignement de l’Eglise (cf. Christifideles laici, no 14).
- Jeter un regard sur le chemin parcouru, sur la manière dont on a jadis fonctionné, tout en relevant les insuffisances éventuelles. On pourra également s’appuyer sur l’exhortation apostolique Christifideles laici au no 36.
- Relancer, avec les acquis de l’expérience synodale, la marche commune en repérant bien les défis de l’engagement pastoral dans notre pays
Ces pistes pourront être explorées dans des mouvements de base, en paroisses, tout au long de la semaine préparatoire à la célébration de la Journée Nationale prévue pour le dimanche 02 février.
Puisque nous désirons inscrire le renouveau du Laïcat togolais dans la démarche de l’année jubilaire, les trois points suivants aideront à poursuivre les réflexions tout au long de l’année jusqu’à la prochaine Journée Nationale du laïcat.
1– Repartir du bilan de nos engagements dans nos communautés ecclésiales et dans la société
Afin de poursuivre inlassablement notre objectif principal qui est de vivre l’évangile en servant les personnes et la société, les laïcs eux-mêmes doivent être conscients du fait qu’en recevant et en annonçant l’Evangile dans la force de l’Esprit, l’Eglise devient une communauté évangélisée et évangélisante. Les fidèles laïcs du Christ auront donc à évaluer ce qu’ils ont reçu en termes de charge et qui leur permet de manifester au monde le mystère de Dieu qui resplendit en Jésus Christ. Le but, ici, est de cerner en quel sens dit-on que l’Eglise révèle l’homme à l’homme lui-même.
2- Le rayonnement du témoignage évangélique
La taille de « l’immense chantier qui s’offre aux yeux de ceux que le « Maître du domaine » envoie travailler à sa vigne » (Christjfideles laici, n o 7) n’a pas diminué entre temps. Peut-être même que ses dimensions ont augmenté, vu les défis qui ne cessent de s’imposer à nous à chaque tournant de l’histoire voire au jour le jour.
L’heureuse coïncidence de date n’est pas fortuite, car sur ce chantier, affirme encore le pape Jean Paul II, « l’Eglise est présente et agissante, l’Eglise, c’est-à-dire nous tous, pasteurs et fidèles, prêtres, religieux et laïcs. » (ibidem).
Durant la semaine préparatoire, nos réflexions pourront par exemple porter sur le type ou le mode de collaboration que les laïcs ont avec leurs pasteurs ou avec les consacrés ?
On reprendra pour le méditer dans des groupes, l’extrait suivant du n o 7 de l’exhortation Christifideles laici .
L’Eglise n’ignore pas que tous les efforts soutenus par l’humanité en vue de la communion et de la participation, en dépit des difficultés, des ralentissements, des contradictions de tout genre, provoqués par les limites de I’homme, par le péché et par le Mauvais, obtiennent une réponse parfaite dans l’intervention de Jésus-Christ, Rédempteur de t’homme et du monde.
L’Eglise sait parfaitement qu’elle a été envoyée par Lui comme « le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Lumen Gentium, n o 1).
3- Avec le Jésus-Christ, tenir la place irremplaçable dans la société comme « sel » et « lumière »
Pour la célébration de cette 36e Journée nationale du Laïcat, les deux petites paraboles illustrées dans l’évangile de saint Matthieu par la nature du sel et le pouvoir de la lumière peuvent particulièrement aider le disciple, par une prise de conscience personnelle de sa condition et par une démarche de reconnaissance, pour progresser sur le chemin de la conformité avec son Maître. « Vous êtes /e se/ de /a terre » (Mt 5, 13) ; « vous êtes /a lumière du monde » (Mt 5, 14).
Par-delà la journée dédiée à cette célébration, il est souhaitable d’étendre cette quête sur toute l’année jubilaire afin de mieux creuser le sens de cette révélation et pour une meilleure ouverture du cœur à cette grâce.
Fait à Aného, le 17 janvier 2025
+Mgr Isaac Jogues GAGLO,
Evêque d’Aného, chargé du Laïcat