Homélie du vendredi 21 mars 2025 : Un homme se promenait dans un jardin et vit un papillon qui essayait de sortir de son cocon…
Frères et sœurs bien-aimés,
Les lectures d’aujourd’hui nous présentent deux histoires similaires : Joseph, vendu par ses frères par jalousie, et Jésus, rejeté et condamné par les chefs du peuple. Ces récits nous parlent de l’aveuglement du cœur humain face à la vérité et de la manière dont Dieu transforme même le mal en un dessein de salut.
Dans la première lecture, nous voyons Joseph, le fils bien-aimé de Jacob, haï par ses frères parce que leur père lui témoignait une affection particulière. Cette jalousie les pousse à vouloir l’éliminer : « Voici le rêveur ! Venez, tuons-le » (Gn 37, 19). Finalement, ils le vendent comme esclave en Égypte, sans se douter que, des années plus tard, Joseph deviendra l’instrument du salut pour toute sa famille.
L’Évangile nous raconte une parabole similaire. Jésus parle d’un maître de vigne qui envoie ses serviteurs, puis son propre fils, pour récolter les fruits. Mais les vignerons refusent d’écouter, battent les serviteurs et tuent le fils, pensant s’approprier l’héritage. Cette parabole annonce le rejet de Jésus par les autorités religieuses et sa crucifixion.
Une anecdote
Un homme se promenait dans un jardin et vit un papillon qui essayait de sortir de son cocon. Par compassion, il l’aida en ouvrant le cocon avec ses doigts. Mais une fois sorti, le papillon ne put jamais voler, car ses ailes n’avaient pas eu la force nécessaire pour se développer.
Parfois, ce que nous considérons comme une épreuve ou une injustice fait en réalité partie du plan de Dieu pour nous fortifier et nous préparer à quelque chose de plus grand. Joseph a souffert, mais il est devenu le sauveur de son peuple. Jésus a été rejeté et crucifié, mais il est devenu la pierre angulaire du salut.
Frères et sœurs, cette Parole nous invite à réfléchir :
- Sommes-nous capables de reconnaître les envoyés de Dieu dans notre vie ? Ou la jalousie, l’orgueil et l’aveuglement nous empêchent-ils d’écouter ?
- Comment réagissons-nous aux épreuves et aux injustices ? Avec révolte, ou avec confiance que Dieu peut en tirer du bien ?
- Jésus est-il vraiment la pierre angulaire de notre vie ? Ou essayons-nous, comme les vignerons de la parabole, de construire notre existence sans lui ?
Que ce temps de Carême nous aide à ouvrir notre cœur à la lumière de Dieu, à reconnaître sa présence dans notre vie et à lui faire confiance, même dans les moments difficiles.
Amen.
Diacre Armando Tcha-Sama WAKIOU, CSSp.