Homélie de la MESSE DU JOUR DE PÂQUES, Dimanche 20 avril 2025

Frères et sœurs bien-aimés,


Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Cette proclamation retentit aujourd’hui dans le monde entier, depuis les premières lueurs de l’aube. C’est un cri de victoire, mais aussi un cri d’espérance. Ce matin, l’Église ne célèbre pas simplement un souvenir du passé, un bel événement arrivé à Jésus. Nous célébrons un événement qui change tout, aujourd’hui, ici, maintenant.


L’Évangile de Jean nous raconte que tout commence dans l’obscurité : « C’était encore les ténèbres. » Marie Madeleine court au tombeau, le cœur brisé. Elle ne comprend pas encore ce qui s’est passé, mais son amour pour le Seigneur la pousse à aller vers Lui. Et que trouve-t-elle ? Le tombeau vide. L’absence. Le désarroi. Elle court prévenir Pierre et Jean, et eux aussi se mettent à courir. On pourrait presque les imaginer en compétition, mais ce qui les pousse, c’est la soif de comprendre, de savoir.


Jean, le plus jeune, arrive le premier, mais laisse Pierre entrer. Et là, ils voient. Ils ne voient pas Jésus, mais ils voient les linges posés, le tombeau vide, et l’Évangile dit : « Il vit, et il crut. » C’est la foi qui naît dans ce silence du tombeau. Pas encore de rencontre, pas encore de paroles, mais une certitude profonde que la mort n’a pas eu le dernier mot.


Ce matin, frères et sœurs, nous aussi, nous venons vers le Ressuscité. Peut-être en courant, peut-être lentement, fatigués par nos épreuves, nos découragements, nos propres croix. Peut-être avec encore des doutes ou des blessures. Mais la foi de Pâques nous dit : le tombeau est vide, parce que Jésus est vivant. Il est passé à travers la mort. Il est le Vivant à jamais.


Dans la première lecture, saint Pierre proclame ce message avec force : Jésus, qu’on a cloué au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Et ce Jésus, nous dit Pierre, nous l’avons vu vivant, nous avons mangé et bu avec Lui. Il est le juge des vivants et des morts, et surtout, celui qui apporte le pardon à tous ceux qui croient en lui.
C’est bien cela que Pâques vient nous rappeler : il y a un passage possible. Un passage de la mort à la vie, du péché au pardon, de la peur à la paix. Ce que Dieu a fait pour Jésus, il veut le faire aussi pour nous. Il veut nous relever, nous faire sortir de nos tombeaux intérieurs : le tombeau de la tristesse, du repli, du ressentiment, du découragement.


Saint Paul, dans sa lettre aux Colossiens, nous exhorte à vivre déjà en ressuscités : « Recherchez les réalités d’en haut ! » Cela ne veut pas dire fuir ce monde, mais vivre les yeux levés, avec le cœur tendu vers le Christ, avec l’espérance que notre vie ne s’arrête pas à la mort. Vivre en ressuscités, c’est choisir l’amour quand la haine attire, la vérité quand le mensonge séduit, la lumière quand l’ombre semble gagner.


Frères et sœurs, nous avons besoin de cette espérance, surtout dans un monde qui connaît tant de souffrances, de divisions, de guerres, de violences. Pâques nous rappelle que le mal n’a pas le dernier mot. Le Ressuscité nous précède en Galilée, c’est-à-dire dans notre vie quotidienne, dans nos relations, dans nos engagements. Il nous rejoint là où nous sommes, pour nous entraîner avec Lui dans la vie nouvelle.

Alors ce matin, accueillons cette Bonne Nouvelle : le Christ est vivant. Il nous précède. Il nous relève. Il nous donne sa paix, sa joie, son Esprit. Que notre vie soit un chant de résurrection, un témoignage vivant que l’amour est plus fort que la mort.


Alléluia !

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