Homélie du 20 mai, mardi de la 5e semaine de Pâques
Frères et sœurs,
Aujourd’hui, nous voyons Paul passer du triomphe au rejet. Hier, on voulait lui offrir des sacrifices ; aujourd’hui, on le lapide, on le traîne hors de la ville, le croyant mort. Quelle violence ! Et pourtant, que fait Paul ? Il se relève, retourne dans la ville, puis continue sa mission. Rien ne l’arrête.
Pourquoi ? Parce que son cœur est habité par la paix que Jésus promet dans l’Évangile : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » La paix de Jésus ne dépend pas des circonstances extérieures. C’est une paix qui demeure même au cœur des épreuves, une paix profonde, enracinée dans la confiance.
Paul, malgré les persécutions, confirme les disciples et les exhorte à « demeurer dans la foi », en leur disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu. » Ce n’est pas un discours facile, mais c’est la vérité du chemin chrétien : la croix fait partie de la route vers la résurrection.
Et Jésus ajoute cette phrase étonnante : « Je m’en vais, et je reviens vers vous. » Oui, il s’en va vers la croix, mais il revient ressuscité, vivant. Et c’est sa présence vivante qui donne à Paul, et à nous, cette paix que le monde ne peut ni donner ni enlever.
Frères et sœurs, en ces jours de Pâques, demandons au Seigneur cette paix véritable. Une paix plus forte que les coups, plus forte que les rejets. Une paix qui vient de sa présence en nous.
Amen.