Les vêtements principaux du prêtre

Aux premières heures de l’Eglise, jadis, on célébrait la messe avec le costume ordinaire.

Ce qui faisait que les différents vêtements liturgiques proviennent du costume porté à la fin de l’antiquité romaine, par les gens de haute société.

La mode laïque ayant changé, le costume se maintint à travers les usages cultuels au VIIIe siècle.

Cinq (05) siècles plus tard, on assistera à une curieuse évolution des formes. Pour des raisons de lourdeur des riches étoffes et de surcharge des décorations, on cherchera une plus grande commodité pour les mouvements des ministres.

A ce changement, les formes courtes et stylisées vont  l’emporter sur les formes amples. On ne parle plus désormais de vêtements mais bien d’ornements !

Ainsi, un vêtement est un signe d’identité du prêtre. Il manifeste le ministre de Dieu dont une telle personne a été littéralement investie. Il situe le culte chrétien du côté beauté. Les prêtres en portent quatre (04) principalement:

1-l’Aube

C’est le vêtement chrétien de base, commun à tous les ministres de Dieu. Dans l’antiquité, l’aube est un vêtement de dessous, de couleur blanche. Selon le nouveau Testament, cette blancheur symbolise la résurrection, la vie nouvelle qui vient du mystère pascal, la gloire du royaume de Dieu.

Ce vêtement blanc convient donc au nouveau baptisé, au premier communiant et à la mariée. Il marque ainsi, leur joie qu’ils viennent d’entrer dans un monde neuf.

2- l’Etole

Du grec stolè, le vêtement de dessus. Sans qu’on puisse déterminer historiquement de quel vêtement il s’agissait à l’origine.

Echarpe ou pièce ample? En fait, le terme que l’on rencontre vers la fin de l’antiquité, tant en Orient qu’en Occident, est orarium.

Une sorte de serviette ou de mouchoir de luxe plutôt, et qui devient progressivement un insigne. Et, il l’est, dans l’Eglise, pour tous ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre : évêques, prêtres et diacres. Les diacres portent cette bande d’étoffe qu’est l’étole, en bandoulière à partir de l’épaule gauche. Alors que les évêques et les prêtres, prend devant en deux d’égale longueur.

L’annalaire confère à l’étole le symbolisme du joug doux et Seigneur (Mt 11, 30).

3- La Chasuble

En latin, casula signifie « petite maison ». En effet, l’antique paenula, manteau d’hiver ou de voyage, devient vers le IIIe siècle, un vêtement d’apparat qui s’est substitué à la toge.

La casula, que l’on enfile par la tête, était bien comme une petite maison pour celui qui l’a porte.

On trouve la chasuble dans les mosaïques chrétiennes. Elle fut le vêtement de tous les clercs à Rome du moins, avant d’être réservée aux seuls évêques et prêtres. Tandis que la dalmatique devient le vêtement propre aux diacres.

Aujourd’hui, elle est l’ornement habituel du prêtre qui célèbre la messe. Le prêtre qui la revêt prie, en effet, pour tout l’univers.

4- La Chape

Il s’agit d’un manteau ample, sans manches mais avec capuchon, que le prêtre et d’autres ministres revêtent lors de certains offices solennels, en dehors de la messe.

L’abondant métrage du tissu permit rapidement une décoration somptueuse sur ce type de vêtement. Au Xe siècle déjà, les inventaires de cathédrales et monastères montrent que les chapes sont nombreuses.

In fine, le vêtement liturgique ne doit pas être pensé en dehors de l’action liturgique mais pour elle. C’est un ornement qui a une fonction, un but précis.

Un but autre que celui de couvrir le corps, de le préserver du froid et du chaud, de parer celui qui le porte.

Et, c’est dans le même sens qu’abonde Soeur A. Fliieler qui affirme :  » Faire du vêtement sacré, un vêtement fonctionnel, réalisé uniquement en vue de son usage pratique, est une intention étrangère à l’esprit de liturgie »

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Chief Bubume

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