Sexe ou genre : La chute de Babel City

Au sujet du lien entre la globalisation et la culture, le pape François fait une affirmation lumineuse : « L’universel ne doit pas être l’empire homogène, uniforme et standardisé d’une forme culturelle dominante unique qui finalement fera perdre au polyèdre ses couleurs et aboutira à la lassitude. C’est la tentation exprimée dans le récit antique de la tour de Babel : la construction d’une tour qui puisse atteindre le ciel n’exprimait pas l’unité entre les différents peuples à même de communiquer à partir de leur diversité. C’était plutôt une tentative malavisée, née de l’orgueil et de l’ambition, de créer une unité différente de celle voulue par Dieu dans son plan providentiel pour les nations (cf. Gn 11, 1-9) » (Fratelli tutti, n. 144). Pour le chrétien, le problème n’est pas la mondialisation en tant que telle (cf. Catéchismes pour les jeunes Youcat nn. 446-447 ; Docat nn.229-237). Tout dépend en effet de ce qu’on mondialise : l’évangile ? la distribution équitable des richesses ? la foi ? Ou l’injustice ? Le transgenrisme ? La séparation entre riches et pauvres ? La pornographie ? Pour éviter d’aplatir les cultures en imposant des choses immorales, les Papes insistent sur la juste orientation à donner à la mondialisation : « l’amour dans la vérité » (Benoît XVI), « la fraternité » (Pape François). Malheureusement, « l’industrie du genre » a pris en main la globalisation et la distribution équitable des richesses devient un moyen pour répandre son idéologie. Sous la mondialisation se cache une autre révolution plus sournoise.

Marguerite Peeters, consulteur au Conseil Pontifical pour la Culture nous met en garde : « l’Unesco a réformé ses programmes à la lumière du gender et a commencé à faire pression sur les Ministères de l’Instruction du monde entier afin qu’ils adoptent cette perspective. Souvent, ils ont réussi, parce que plusieurs n’avaient pas compris ce qui se cachait derrière le concept du genre. Seulement par la suite, quand ils ont compris qu’il ne s’agissait pas simplement de « pari-opportunités », quelques-uns ont réagi. Mais nous devions prendre très au sérieux les signes de la révolution à peine ils pointaient à l’horizon, parce que les révolutions fonctionnent de la sorte. Par exemple, le manifeste communiste fut publié en 1848, et seulement 70 ans après survint la révolution bolchévique » (« Ne sous-estimez pas les signes de la révolution », dans Il Timone, n. 207, p.17). Marguerite Peeters craint le pire. Elle ne parle pas d’un petit complot enfantin comme lui reproche les mondialistes libéraux, mais d’une révolution ; sinon on ne s’explique pas pourquoi cette si forte pression internationale. De toute manière, révolution ou non, cette contrainte extrémiste sur les Ministères de l’Instruction, les orphelinats, les dispensaires, les écoles se font sentir au quotidien en Afrique comme en Occident. Si tu le dénonces, tu passes pour un imbécile. Quelle bataille !

Nous savons tous que la tour de Babel s’est écroulée ; le régime communiste aussi en quelque sorte, mais après combien de souffrances ! Ainsi adviendra-t-il de la Gender City actuelle. Le plus intelligent cependant, serait d’interrompre cette construction. Combien de souffrances on éviterait alors ! Malheureusement, depuis les temps de la Tour de Babel, Sodome et Gomorrhe, l’Arche de Noé, on dirait que l’homme n’a pas évolué, on n’apprend pas du passé, on répète toujours les mêmes erreurs et on empire davantage. À l’allure où vont les choses, espérer en une globalisation basée sur Dieu, le respect des faibles, des valeurs naturelles et des religions semble une pure utopie. C’est une tentation du diable. N’attendons pas passivement que la tour s’effondre par elle-même. Il suffit de trouver les fissures dans la fondation et de reconstruire sur le Christ. Il n’existe aucune autre alternative. À suivre.

Chevaliers de la Charité

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