Martinique Jerusalema s’offre une messe
Le tube du moment « Jerusalema », qui a fait bouger le monde entier et des cultures entières, n’a pas encore dit son dernier mot.
En effet cette chanson dont nous avions parlé la semaine dernière dans une de nos publications s’est offert une messe en Martinique.
Dans la vidéo devenue virale, un prêtre en compagnie de son concélébrant, de ses servants de messe et des jeunes, esquissaient des pas de danse sur « Jerusalema ».
Le débat sur cette danse à la messe revient régulièrement dans de nombreux pays africains. Un livre au titre provocateur, « peut-on le danser à la messe ? » écrit en 2017 par le prêtre Maurice Hounménou, a relancé le débat sur les danses dans les célébrations eucharistiques.
« La danse du prêtre au cours de la messe ne repose sur aucun fondement : ni biblique, ni patristique, ni théologique, ni liturgique », estime le père Hounménou dans son ouvrage.
Le simple fait que le prêtre danse à la messe crée un spectacle qui détourne l’attention des fidèles sur la sacralité de ce rite.
Mgr Fulgence Muteba, évêque de Kilwa-Kasenga, en République Démocratique du Congo affirme que : « La liturgie de mon pays est très inculturée. Nous autres, théologiens, avons beaucoup œuvré pour ce faire. Le Seigneur dansant pour nous, ce n’est pas un Christ qui nous ennuie, mais un Dieu qui nous attire ».
Il ajouta que : « L’on ne peut arrêter cet élan. C’est pour cela qu’il faut que ceux qui sont soucieux que le mystère puisse s’exprimer avec la liturgie sachant que ce mystère n’est pas défini avec des limites précises».
Cornélia AMOUZOU