Les Éperviers locaux face à leur destin
Chronique du 2 novembre 2024
Médecin après la mort?
Du 25 septembre au 07 octobre 2024, la Côte d’Ivoire abritait la première édition de la coupe du monde de Maracana. Compétition à laquelle a pris part les macaraciens togolais. Avant de se rendre à Abidjan pour cette compétition, la fédération togolaise de Maracana a eu toutes les difficultés possibles. Qu’il s’agisse du déplacement des joueurs et des officiels c’était la croix et la bannière. Finalement la délégation togolaise s’est rendue en Côte d’Ivoire par voie terrestre. Malgré cela les athlètes togolais ont réussi à chopper une place sur le podium. En fin de cette semaine le ministre en charge des sports et des loisirs du Togo a doté la fédération togolaise de Maracana d’une enveloppe à hauteur d’une quinzaine de millions de nos francs, un peu comme pour la fédération togolaise de tennis. Le geste du ministre, en soi, est louable mais c’est la période à laquelle est intervenu le geste qui est à revoir. Si c’était avant le démarrage de la compétition beaucoup de lignes pouvaient bouger et la performance des maracaniens togolais aurait été mieux.
Ça bouge au niveau des districts et ligues de football
Depuis quelques semaines les instances de gestion du football préfectorales et régionales renouvellent leurs bureaux. Aujourd’hui la ligue régionale de football Lomé Golfe va se prêter à cet exercice. Bien avant les élections, beaucoup de choses se sont passées. Bref, il y avaient eu une course effrénée vers la présidence au niveau des districts et des ligues.
Si en réalité nous n’avons rien contre ce fait, nous sommes tout de même indisposé face à une inquiétude. Que gagne le football togolais à la fin? Des gens se sont-ils présentés pour travailler en âme et conscience pour sortir le football national de sa longue et interminable léthargie ? Ou bien ils se présentent juste parce qu’ils sentent l’envie avec des intentions cachées? Des candidats ont ils déposé leurs dossiers pour apporter leur savoir faire au développement du football national ou le font-ils pour d’autres desseins?
Les candidats en lice surtout celui qui sera élu aura un vaste chantier à travailler car l’héritage laissé n’est pas au beau fixe.
Les Éperviers locaux face à leur destin
Quelques jours au paravent, mieux, le 25 octobre dernier, les Éperviers locaux disputaient un match contre les guépards béninois dans le cadre du 1er tour éliminatoire du championnat d’Afrique des nations (CHAN). Grâce au meilleur buteur du championnat togolais de la saison écoulée, Avotor Kokou Bruno, le Togo a distancé son adversaire de 2 buts. Dans quelques heures en terre ivoirienne, les « Dadjè ou les Mèdaho » donnent rendez-vous aux togolais pour la manche retour de ce tour qualificatif. Bien que le Togo ait une avance de 2 buts sur le Bénin, nombre sont ces togolais qui bémolisent la chance de qualification du Togo au tour suivant. Car, lors de la dernière édition de cette compétition, les locaux togolais ont fait également un bon score, toujours à Kégué face aux Ména du Niger et ils leur restait un petit match nul au Bénin pour être qualifié. Avec vilenie cela était de la mer à boire au sélectionneur d’alors, Jonas Kokou Komla et sa bande. Ils se sont faits éliminés plongeant les supporters togolais dans un froid glacial.
Cette fois-ci, Coubadja Abdel Kader, a-t-il le coffre nécessaire pour faire passer cette étape aux Éperviers locaux? Même si c’est bien possible et que tous les signaux sont au vert, le doute cartésien point. Les béninois ne seront pas en Côte d’Ivoire en victimes résignées bien au contraire ils y croient dur comme fer pour décrocher leur toute première qualification pour cette compétition qu’est le CHAN. De plus le championnat a repris et il y a déjà 5 journées de disputées. Toutes les ondes positives possibles sont déjà envoyées aux Éperviers locaux, à eux de happer l’opportunité au bon bond.
Le démarrage des championnats togolais, un flou kafkaïen
Si nous parlons des Éperviers locaux c’est qu’il y a eu des championnats de football. Depuis, les clubs togolais n’ont pas encore repris le chemin des pelouses et les supporters ne vivent pas encore les moments de joie en allant au terrain ou en allumant leurs postes récepteurs pour suivre les matches de leurs clubs préférés. Le 15 décembre 2025, sera-t-il une date réelle et sûre à laquelle aura lieu la première journée du championnat togolais de football de première division ou c’est encore une date indicative comme ce fut le cas de par le passé? S’agissant de la date du démarrage des championnats au Togo, les supporters deviennent tous des « Saint Thomas ». Ils croient seulement après le coup d’envoi de la première journée.
Le couac ou ce qui nous rend un peu dubitatif sur le démarrage de cette saison est qu’en amont les présidents des clubs exigeaient l’accompagnement pécuniaire de la fédération togolaise de football (FTF) avant un quelconque démarrage. Le jeudi dernier, le 31 octobre, le comité exécutif de la FTF était en session ordinaire à l’issue de laquelle est rendu public le budget estimatif pour la saison 2024-2025 sans préciser ce que percevront les clubs. Si les présidents des clubs sont conséquents envers eux mêmes et n’ont pas reçu une pression aucune d’ailleurs, nous pensons que le 15 décembre est encore une date indicative. Le souhait de tous est que les petits plats soient mis dans les grands et que le ballon roule sur la terre de ne pas aïeux. Notre constat après la session ordinaire du comité exécutif de la FTF est qu’il n’est pas dit explicitement que la saison prochaine sera professionnelle ou amateur. La certitude jusque là est que la première division se jouera avec 14 clubs et la deuxième division avec 16 clubs le 12 janvier 2025.
Comme on parle on pense qu’on est contre. Assagissons-nous plutôt pour un lendemain meilleur du football togolais, car l’homme sage c’est bien celui là qui sait construire sa propre maison avec les pierres que les autres lui jettent.
A bon entendeur, salut !
Donatien Ziggah