Dimanche de paques

Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts. L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. » Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » (Mt 28, 1-10 ; cf. Mc 16, 1-7 ; Lc 24, 1-2).

Jésus, le ressuscité, nous a fait le don de la fraternité
Il est vivant ! Et Le don que Jésus nous a fait en mourant sur la croix et en ressuscitant le troisième jour est une humanité nouvelle, fondée sur la fraternité. Un don pour lequel Jésus lui-même a dû invoquer le Père, car la fraternité n’est pas automatique, mais doit être construite jour après jour : « Comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie  » (Jn 17). La fraternité n’est pas une opération de laboratoire, créée sur un bureau, mais c’est seulement dans le Seigneur qu’il est possible de la réaliser :  » Qu’ils soient un en nous, eux aussi… ». Non seulement « qu’ils soient un », mais « en nous », dit Jésus. Sinon, elle serait réduite à une belle amitié, à je ne sais quelle organisation ou « ONG », comme le dit le pape François. Au contraire, la fraternité doit jaillir de « l’être » en Dieu qui est Amour, le seul qui nous apprend à nous aimer les uns les autres « jusqu’au don suprême de la vie ».

Tous frères
Que le don de Pâques, de Jésus ressuscité, nous aide à devenir  » tous frères et sœurs », au point de nous souhaiter de grandir dans l’unité, afin que ceux qui nous regardent puissent s’exclamer : « Comme c’est beau et heureux de voir des frères et des sœurs vivre ensemble ». Comment ne pas reconnaître que c’est précisément le plus grand obstacle qui empêche beaucoup de personnes de s’approcher de l’Église, aujourd’hui encore plus marquée par ses nombreuses fragilités.

Un don, un engagement
À partir du Christ Jésus, mort et ressuscité, nous apprenons à marcher et à grandir dans son Amour et à en témoigner avec un engagement réfléchi, à une époque où nous nous laissons trop aller à des slogans superficiels liés uniquement à l’émotion ; à en témoigner avec nos paroles, en sachant bien dire ce que nous avons à dire, sans céder aux ragots et au dénigrement des autres ; à en témoigner par nos actions, sachant que c’est précisément dans l’amour vécu pleinement, à l’exemple de Jésus, que nous montrons ce qui nous différencie des autres, non par privilège ou par vanité, mais parce que nous nous laissons inspirer et guider par l’Amour miséricordieux de Dieu. Que la joie de Jésus ressuscité nous pousse tous à apprendre à nous aimer les uns les autres : en famille, au travail, dans le sport, dans nos loisirs, en paroisse… Jésus, le Seigneur, est ressuscité, il nous a aimés le premier, quand nous étions encore pécheurs, et nous a ainsi rendus capables d’aimer de Son propre amour. À nous d’y croire. À nous de l’exprimer par notre vie.

Commentaire / Prière
Tu es ressuscité !
Comme tu l’as promis, Seigneur,
tu es vivant et tu es avec nous !
La Vie a triomphé de la mort.
L’Amour a triomphé du péché.
La Foi a triomphé du doute.
L’Espérance a triomphé du désespoir.
La Charité a triomphé de l’égoïsme.
La Prudence a triomphé de l’impulsivité.
La Justice a triomphé de l’iniquité.
La Tempérance a triomphé de l’instinct.
Le Courage a triomphé de la peur.
Jésus, fils de Dieu,
notre Seigneur et notre Frère,
tu as vaincu
parce que Tu as fait confiance au Père,
parce que Tu as tout placé entre ses mains.
Jésus, mon Ami et mon Frère
aide-moi à faire confiance, à me mettre entre les mains
de Ton Père et notre Père ;
aide-moi à aller encore, plus loin,
pour te rejoindre là où Tu es.
Aide-moi à vivre comme le Ressuscité !
(Prière de A.V.)