Homélie du 10 mai 2025, samedi de la 3e semaine du Temps Pascal
Frères et sœurs,
La Parole d’aujourd’hui nous montre deux aspects essentiels de notre foi : la puissance de Dieu qui relève, et l’adhésion libre et confiante à sa parole.
Dans les Actes des Apôtres, l’Église connaît un temps de paix, de croissance. Pierre, par la puissance du Seigneur, guérit un paralysé et ressuscite une femme, Tabitha. Ce n’est pas Pierre qui agit par lui-même : il se fait serviteur de l’œuvre de Dieu. À travers lui, le Christ continue à donner vie et espérance.
Dans l’Évangile, Jésus vient de prononcer des paroles exigeantes : « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup trouvent ce langage « trop dur » et s’en vont. Mais Pierre, au nom des apôtres, fait cette magnifique profession : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
Aujourd’hui encore, beaucoup sont tentés d’abandonner la foi quand elle semble trop exigeante ou trop mystérieuse. Notre monde propose tant d’autres « voies », parfois plus séduisantes, plus faciles. Mais aucune n’apporte ce que Jésus offre : une vie qui commence ici et trouve sa plénitude en Dieu.
Nous sommes appelés à choisir, comme Pierre : rester, même sans tout comprendre, parce que nous savons à qui nous avons confié notre vie.
Et nous sommes aussi appelés à être comme Pierre dans les Actes : instruments du relèvement des autres. Par un geste de charité, une parole d’espérance, une prière silencieuse, nous aussi, nous pouvons être des porteurs de vie.
Frères et sœurs, osons redire aujourd’hui avec tout notre cœur : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
Amen.