Une seule chose te manque, va vend tout ce que tu as et donne le aux pauvres
HOMELIE DU 28eme DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE ANNE B
« Une seule chose te manque, va vend tout ce que tu as et donne le aux pauvres »
Frères et sœurs en Christ, en ce 28 eme dimanche du temps ordinaire année B, la première lecture, nous fait savoir que la sagesse que Dieu donne surpasse toutes les richesses et qu’il faut la demander avant toute chose. St Paul dans la deuxième lecture nous présente la parole de Dieu comme celle qui juge de nos intentions les plus secrètes et avec qui on ne négocie pas. L’Evangile quant à lui nous relate l’histoire du jeune homme riche qui s’en allant tout triste devant la requête du Christ : « si tu veux être parfait, va, vend tout ce que tu possèdes et donne –le aux pauvres ». Tout chrétien doit se sentir ici interpellé puisque comme ce jeune homme riche, nous suivons ou essayons de vivre selon les commandements et la loi du Seigneur. Ce qui signifie qu’à nous aussi, il manque quelque chose si nous voulons être parfaits.
Les commandements que nous avons reçu de Dieu : tu ne tueras pas, tu ne voleras pas… entrent dans ce qu’on appelle la loi naturelle. Tout homme peut la pratiquer. Et c’est bien déjà tous les efforts que nous faisons de respecter ces commandements. Mais le Christ dit « si tu veux être parfait ». Ah, là, on se demande si le respect de tous ces commandements ne suffit pas. Si, c’est bien, mais après avoir tout observé de ce qui est dit dans la loi et les prophètes, où se trouve notre cœur ? Parce qu’il est possible que le respect des commandements soit pour nous une formalité et que notre cœur soit ailleurs. Si le jeune riche s’en est allé tout triste, c’est parce que ce son cœur était ailleurs. Malgré tout ce qu’il a pu faire de bien, son cœur était attaché à ses richesses. Rappelons-nous cette phrase de Jésus en Mattieu 6,21 : « là ou est ton trésor, là aussi sera ton cœur ».
Le cœur, oui le cœur, qu’il soit totalement à Dieu et à lui seul, sans partage et sans réserve. Voilà ce qui doit changer chez les chrétiens, voilà ce qu’il nous manque. Nous sommes ailleurs, dans tout ce qu’on fait de religieux ou de bien, nous n’y sommes pas de cœur. Pour être parfait, il faut mettre du cœur à l’ouvrage. Ce qui est parfait ne relève pas juste des prescriptions de la loi, ni de la bonté ou du devoir, mais de l’amour avec lequel on accomplit ces actes au point que rien d’autre que le Christ ne retienne notre attention en lui disant d’aller vendre tout ce qu’il possède et de le suivre, le Christ lui demande de tourner résolument son cœur vers lui. Nous pensons avoir beaucoup fait pour aller au ciel avec notre présence à l’église, aux prières, notre charité sans limite… Le Seigneur dit ce n’est pas suffisant si notre cœur est ailleurs. Donne-moi ce qui retient ton cœur, ce qui t’est difficile à lâcher et tu seras parfait. Je t’invite à une dynamique de dépassement d’une vie ordinaire faite de lois et de prescription à une vie toute tournée vers moi, une vie de corps, de cœur et d’âme, une vie ou rien d’autre que moi retiendra ton attention.
Comme ce jeune homme riche, à chacun de nous, une chose essentielle nous empêche de faire le grand saut vers la perfection, une chose retient notre cœur malgré notre bonne volonté de faire le bien. Que ce soit l’argent ou autre chose, demandons au Seigneur la grâce de nous en défaire pour le Royaume des cieux. Seigneur, tu as dit au jeune homme riche : une chose te manque pour être parfait. Je reconnais malgré tous les efforts que je fais pour toi, que je ne suis pas parfait. Alors dis moi ce qu’il me manque, quel est ce plus que tu attends de moi ? Dis le moi Père et je ferai effort de ne pas m’en aller tout triste. Amen !!
Père Modeste Willy Djoni