Bienheureux Cyprien Michaël Tansi : premier prêtre nigérian béatifié
Tansi fut un prêtre puis moine trappiste nigérian. Le trappisme
est une famille religieuse qui appartient à la grande famille de l’ordre monastique de Cîteaux.
Iwéné Tansi est né en 1903 à Aguleri près d’Onitsa au Nigéria dans une famille pratiquant la religion traditionnelle africaine. Il se fait baptiser le 7 janvier 1912 alors qu’il n’avait que neuf ans et prit le nom de Michaël. Epris de la Parole de Dieu, il destruisit ses idoles qui lui ont été traditionnellement offertes comme à tous les jeunes garçons de son âge, ceci à la grande surprise de ses parents.
Après ses études, Michaël devient catéchiste et enseignant. Il a répondu à l’appel de Dieu en rentrant au séminaire en 1925. Il fut ordonné prêtre en 1937 pour le diocèse d’Onitsa. Il répondait toujours aux sollicitations de ses paroissiens, parcourant parfois des dizaines de kilomètres à vélo pour les visiter. Il leur venait en aide sur tous les plans, autant de fois qu’il le faut. Le père de Tansi était un grand promoteur de la scolarisation des enfants et de la dignité et des droits des femmes. « Ce n’est pas pour le plaisir que l’Eglise appelle père, mère, frère, sœur les gens qui consacrent leur vie à Dieu et à leur prochain. L’Eglise s’attend à ce que le père soit, un vrai père pour les gens de sa paroisse », disait-il. Il a conduit plusieurs jeunes couples au mariage en leur imposant la chasteté avant le sacrement. Sur le plan du sacerdoce ministériel, il a suscité plusieurs vocations : un exemple en est le cardinal Francis Arinze, ancien préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements qu’il a baptisé.
Voulant faire une expérience plus intime de sa relation avec Dieu, il rentre, avec l’accord de son évêque au monastère saint Bernard en Angleterre en 1950. Le 8 décembre 1953, il prononce ses premiers vœux. Trois ans plus tard, il prononce les vœux solennelles et pris le nom de Cyprien.
Cyprien Michaël Tansi décède le 20 janvier 1964 à l’hôpital de Leicester d’un anévrisme. Il fut béatifié par le pape Jean-Paul II, le 22 mars 1998. Il est célébré tous les 20 janvier par l’Eglise. Plusieurs témoignages de miracles sont faits par rapport à son intercession.