Le pape continue la décentralisation dans l’Eglise, signe d’un engagement pour une synodalité réussie

Dans le motu proprio : _Competentias quasdam decernere_ (Ndlr : Attribuer des compétences), publié le mardi 15 février dernier, le pape François modifie l’attribution de certaines compétences prévues par les Codes de droit canonique de l’Église latine et des Églises orientales. Son souci, comme il le dit dans l’introduction son texte est de favoriser une « saine décentralisation » qui dynamise les décisions dans le domaine ecclésial.

En effet, le souverain pontife établi que les ordinaires des Eglises locales pourront intervenir dans la gestion des séminaires, la formation des prêtres, la rédaction des catéchismes et dans d’autres domaines sans avoir besoin de l’approbation du Vatican, mais d’une simple confirmation. Telle est la nouveauté essentielle apportée par le motu proprio publié.

Le secrétaire du Conseil des cardinaux et membre du Conseil pontifical pour les textes législatifs, Mgr Marco Mellino, explique les principes généraux qui ont inspiré le motu proprio du Pape : « Elle répond à l’esprit de « saine décentralisation » indiquée dans l’Exhortation apostolique _Evangelii Gaudium_, n° 32, visant à favoriser et à valoriser la dynamique de proximité dans l’Église, sans pour autant compromettre la communion hiérarchique. »

Aussi, pour des raisons de « proximité », le Pape a également allongé de 3 à 5 ans la période d’ « exclaustration », la possibilité qui autorise un religieux à vivre hors de son institut pour des raisons graves. Il a aussi transféré du Saint-Siège à la responsabilité des Églises locales les décisions sur les éventuelles réductions du nombre de messes à célébrer en fonction des intentions reçues.

Un motu proprio est mot latin qui veut dire : de son propre mouvement. Il est une lettre apostolique émise par le pape de sa propre initiative. Il peut être adressé à l’ensemble de l’Église catholique ou à un groupe spécifique au sein de l’Église. L’année dernière, il en a promulgué huit, allant des finances à la spiritualité. Cette année 2022 ; déjà deux : celle-ci et _Fidem servare_ signé le 11 février dernier. Il faut juste comprendre que ces textes sont des actes législatifs pris et promulgués par le Pape, agissant de sa propre initiative, en pleine connaissance de cause. Le motu proprio équivaut à un décret qui précise des règles d’administration et d’organisation dans l’Église.

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