Rapport de Synthèse de la phase Nationale(Togo) de Consultation du Synode des Évêques d’octobre 2023

Le Rapport de Synthèse de la phase Nationale de Consultation du Synode des Évêques d’octobre 2023 du Togo vient de parvenir à la rédaction de Virgo Maria, nous vous le proposons en intégralité.

 

INTRODUCTION

Ouvert à Rome les 9 et 10 octobre 2021, le synode des Evêques d’octobre 2023 sur la synodalité a été ouvert le dimanche 17 octobre 2021 dans tous les diocèses du Togo.

Le présent rapport de synthèse est l’aboutissement de la première phase du synode de l’Église universelle sur le thème : « Pour une Église synodale : communion, participation et mission », réalisé dans l’Église Famille de Dieu au Togo.

L’objectif du synode est  de  « redécouvrir  le  visage  et  la  forme  d’une  Église  synodale  où  chacun  a quelque chose  à  apprendre.  Le peuple fidèle, le Collège épiscopal,  l’Évêque  de  Rome,  chacun  à l’écoute des autres ; et  tous  à  l’écoute  de  l’Esprit  Saint,  l’Esprit  de  vérité  pour  savoir  ce  qu’il  dit  aux églises »  (cf.  Document préparatoire, N°15). C’est dans cette perspective que lors de la consultation, toutes les tranches se sont exprimées : des baptisés de toutes catégories, associations et groupes, les acteurs de la vie socioéconomique, politique, et religieuse, et les non croyants.

À l’issue de cette consultation, quels sont les fruits, les rêves, les ambitions de l’Eglise du Togo ? Comment évalue-telle sa marche commune et son engagement dans la mission ? Les lignes qui suivent donneront réponse à ces questions. Cela se fera en trois paragraphes : 

  • L’organisation et l’appréciation du processus ; •   Les réponses à la question fondamentale recueillies ;
  • Le Discernement pour une conversion synodale.

I. ORGANISATION ET APPRECIATION DU PROCESSUS DE CONSULTATION SYNODALE

1. ORGANISATION DU PROCESSUS DE CONSULTATION SYNODALE

Le processus synodal, tel que voulu par l’Église, a été une réalité dans chacun des sept diocèses du Togo.

1.1. Principales étapes suivies

  • Nomination d’une équipe de consultation dans chaque diocèse ;
  • Nomination d’une équipe nationale de consultation synodale ;
  • Messe d’ouverture dans chaque diocèse ;
  • Déroulement de la consultation dans chaque diocèse ;
  • Tenue d’une réunion pré-synodale diocésaine ;
  • Élaboration des rapports de synthèse diocésaine ; •   Élaboration du rapport de synthèse nationale.

Pour accompagner la consultation dans les diocèses, l’équipe nationale a élaboré et mis à la disposition des équipes diocésaines deux documents de travail. Il s’agit d’un guide pour la consultation du Peuple de Dieu et d’un autre pour la préparation du rapport de synthèse.

1.2. Moyens utilisés

  • Élaboration et distribution de questionnaires aux différents groupes dans les paroisses sur les places du marché, dans les écoles, parfois traduit en langue.
  • Médias : spots audiovisuels, émissions radio interactives, presse catholique ;
  • Rencontres hebdomadaires durant les Temps forts, rencontres dans les doyennés et les CCB ;
  • Institution et formation des « missionnaires du synode » qui ont fait du porte-à-porte.

1.3. Personnes consultées

Se fondant  sur  la  conviction  que  « ce  qui  concerne  tout  le  monde  doit  être  discuté  par  tous », la consultation synodale s’est étendue aux différentes couches ci-après : les Prêtres, les Consacrés, les fidèles laïcs, les autres confessions chrétiennes, l’Islam, la Religion traditionnelle Africaine (RTA) et le monde socio-politique.

2. APPRECIATION SUR L’ENSEMBLE DE LA CONSULTATION SYNODALE

2.1. Aspects les plus significatifs

  • Implication effective des évêques dans le processus
  • Pertinence du dispositif d’accompagnement de l’équipe nationale
  • Liberté laissée aux diocèses et paroisses de s’organiser à leur manière
  • Reformulation du questionnaire laissée aux diocèses ;
  • Le fait de travailler ensemble et la joie qui en découle ;
  • Libération de la parole ;
  • Découverte de la joie de travailler ensemble
  • Volonté de changement pour la bonne marche de l’Église ;
  • Rôle important des missionnaires du synode ;
  • Satisfaction par rapport à la participation et à la représentativité des fidèles ;
  • Plantation d’un arbre du synode dans toutes les paroisses d’un diocèse.

2.2. Les difficultés durant le processus

  • Problèmes de lecture et de compréhension des documents du synode, par bon nombre de fidèles ;
  • Difficultés de comprendre les questions
  • Collecte des réponses ardues,
  • Problème méthodologique d’analyse et d’élaboration de la synthèse
  • Peu de retour des réponses attendues
  • Difficultés d’atteindre les non-catholiques et les non-croyants dans certains diocèses

2.3. L’action du Saint-Esprit

  • Prise de conscience plus accrue chez les fidèles que nous faisons Eglise ; •   Intérêt des fidèles à participer au synode ;
  • Pertinence et similitude des réponses.

II.  REPONSES A  LA  QUESTION FONDAMENTALE, RECUEILLIES DE LA CONSULTATION

La question fondamentale à laquelle le processus synodal en cours nous invite à répondre est la suivante :

« Une Église synodale, en annonçant l’Évangile, “ marche ensemble ” : comment ce “ marcher ensemble ” se réalise-t-il aujourd’hui dans votre Église particulière ? Quels pas l’Esprit nous invite-t-il à accomplir pour grandir dans notre “ marcher ensemble ” ?

Les réponses recueillies de la consultation organisée sur cette question, dans tous les diocèses du Togo, sont  ici  présentées  suivant  cinq  niveaux :  le  niveau  de  l’Eglise  dans  son  ensemble, le niveau de chacune des composantes particulières du Peuple de Dieu, l’Eglise et les autres confessions chrétiennes, l’Eglise et les autres religions et enfin l’Eglise et le monde sociopolitique.

1. REALITE DE LA SYNODALITE VECUE DANS NOS ÉGLISES LOCALES

  1.1. Synodalité vécue au niveau général

La synodalité vécue est exprimée par :

  • Les journées pastorales ; les lettres pastorales des évêques ;
  • Les  instances  de  consultation  pastorale  (Conseil  Presbytéral,  Collège  des  Consulteurs, Conseil diocésain pour les Affaires économiques, Conseils Pastoraux Paroissiaux, etc.) ;
  • Les grandes célébrations diocésaines (pèlerinages, ordinations, professions religieuses, etc.) ; •   La célébration des sacrements ;
  • Les ateliers diocésains ou interdiocésains (auto-prise en charge) ;
  • La formation des catéchistes ;
  • La présence des instituts religieux et missionnaires ;
  • La Fraternité des Prêtres ;
  • L’Union Diocésaine des Consacrés ;
  • La solidarité spirituelle et matérielle entre les fidèles ;
  • La présence dans le monde de l’éducation, la santé, formation agricole, écoles rurales (les Sœurs Missionnaires de la Charité, le Centre de Santé Mentale de l’Association Saint- Camille-de-Lellis) ;
  • L’Organisation de la Charité pour un Développement Intégral
  • Le Conseil Épiscopal Justice et Paix ;
  • La Direction Nationale de l’Enseignement Catholique ;
  • La Direction Nationale des OPM ;
  • L’expérience de la péréquation des quêtes et honoraires de messe ;
  • Les  moyens  et  canaux  de  communication  (radios  catholiques,  presse  écrite,  bulletins  diocésains

d’information et de formation, etc.).

1.2. Insuffisances et obstacles à la synodalité

  • Inefficacité de la méthode de transmission de la foi notamment dans la catéchèse ;
  • Ignorance de l’identité chrétienne ;
  • Superficialité de la vie spirituelle de certains fidèles et étiolement de la foi causé par la Covid-19 ;
  • Syncrétisme (poids des traditions ancestrales) ;
  • Recherche de pouvoir et d’autorité ;
  • Recherche de satisfaction des ambitions personnelles ;
  • Fuite de responsabilités dans l’Eglise ;
  • Manque de courage de dire la vérité ;
  • Divergences de pratiques de certaines célébrations (obsèques, initiation chrétienne, veuvage, fiançailles, etc.) ;
  • Médisance, envie, jalousies, le sentiment d’être mal compris, ignorés, non assistés et négligés dans ses opinions, ce qui créé des blessures et le découragement ; •   Inadaptation des homélies ;
  • Diversité ethnique et linguistique constituant parfois un frein à l’essor de la vie pastorale ;
  • Insuffisance des ressources économiques pour la mission de l’Eglise ;
  • Difficultés (malhonnêteté, manque de compétence) dans la gestion des biens temporels de l’Eglise ;
  • Quête comme seule source de revenus pour les paroisses ;
  • Non perception de l’importance des CCB ;
  • Problème de l’exode rural ;
  • Relativisme moral provoqué par le mondialisme, ce qui ne favorise pas l’écoute du message de l’Eglise ;
  • Église est contestée parfois par ses propres fils ;
  • Connaissance insuffisante de la vie consacrée.

1.3. Propositions pour un meilleur marcher ensemble.

  • Rendre plus régulières les visites pastorales ;
  • Élaborer un plan stratégique pastoral ;
  • Reconsidérer les conditions de vie des prêtres ;
  • Repenser les conditions d’accès à la Table Sainte ;
  • Améliorer les conditions de nos écoles catholiques ;
  • Organiser les états généraux de l’Enseignement Catholique ;
  • Renouveler à temps les bureaux des organes paroissiaux ;
  • Soutenir et encourager la recherche sur l’inculturation ;
  • Cultiver et promouvoir l’esprit de dialogue, d’écoute, de pardon, d’acceptation mutuelle et de correction fraternelle ;
  • Combattre les clivages ethniques ; •   Promouvoir les activités génératrices de revenus.

2. SYNODALITE VECUE PAR LES DIFFERENTES COMPOSANTES DE L’ÉGLISE

2.1. Les Prêtres

2.1.1. Les signes du marcher ensemble observés et vécus

Þ Entre les prêtres et l’évêque

Plusieurs comportements ou attitudes traduisent le marcher ensemble observés et vécus avec l’Évêque :

  • La proximité de l’évêque,
  • L’accueil et l’écoute des prêtres ;
  • La rencontre personnelle des prêtres par l’évêque avant les nominations ;
  • Le partage des joies et des peines des prêtres ;
  • Les visites des communautés sacerdotales ; •  La préoccupation de l’évêque pour la santé, la formation et les besoins matériels des prêtres.

Þ Entre prêtres du même presbyterium Le vécu synodal se traduit par :

  • La vie de solidarité ;
  • La vie fraternelle ;
  • Les prières communautaires et les célébrations ; les recollections pendant les temps forts de l’année liturgique ;
  • La formation permanente ;
  • Le partage des informations à travers des canaux de communication comme des groupes WhatsApp.

Þ Entre consacrés et prêtres Le vécu synodal se traduit par :

  • La collaboration dans le champ pastoral
  • Des initiatives communes dans le cadre des activités de promotion humaine

(l’éducation, l’auto-prise en charge, la santé etc.).

  • La participation aux réunions de doyenné, •   Le partage d’expérience et les agapes fraternelles.

Þ Entre prêtres et laïcs

On note une bonne collaboration qui se traduit entre autres par :

  • L’existence et le fonctionnement des conseils paroissiaux, des commissions diocésaines et paroissiales.
  • La collaboration dans des structures ou services d’Église comme le CEDIPAF, l’OCDI/Caritas et ADESEM, l’Enseignement Catholique.
  • La proximité des prêtres dans les CCB, •   La disponibilité pour les bénédictions, etc. •   La participation aux agapes.

Þ Entre les prêtres et le monde socio-politique Les relations sont caractérisées par :

  • Une bonne collaboration,
  • Un bon accueil mutuel (Sokodé).

2.1.2. Les difficultés du marcher ensemble

Si chez les prêtres, l’expérience du marcher ensemble comporte des joies, les difficultés n’en font pas défaut :

  • Diversité culturelle mal exploitée ; tendance chez certains prêtres à former des groupes par affinité ethniques ou d’origine,
  • Sentiment de marginalisation chez certains prêtres par rapport à l’attribution des charges par l’Évêque ;
  • Quelques tendances individualistes ;
  • Relents de méfiance.

2.1.3. Les propositions permettant d’améliorer le marcher ensemble

Pour un meilleur marcher ensemble, les prêtres proposent les pistes de solution suivantes :

  • Travailler à la conversion des cœurs dans tous les aspects de la vie (conversion spirituelle, morale, intellectuelle, etc.) ;
  • Cultiver le dialogue, l’écoute, l’acceptation de l’autre ;
  • Renforcer la formation permanente des prêtres ;
  • Relayer davantage les informations et directives venant des évêques et de tout le magistère de l’Eglise.

2.2. Les Consacrés

2.2.1. Les signes du marcher ensemble observés et vécus

Þ Avec le supérieur hiérarchique :

  • Le dialogue, la collaboration et la proximité ;
  • L’acceptation mutuelle, la solidarité ;
  • La participation commune aux recollections, aux sessions et aux retraites.

Þ Entre consacrés d’une même communauté

  • Vie communautaire avec un projet de vie ;
  • Activités en commun (prières communautaires, partage des repas, soutien mutuel et la célébration des événements) ;
  • Valorisation mutuelle ;
  • Partage de compétences, d’expériences et de repas ;
  • Expérience de la complémentarité en dépit de la diversité des charismes ;
  • Participation aux activités de l’Union des Consacrés (U.D.C.) et l’apostolat qui se vit également dans les communautés

Þ Entre consacrés et les autres composantes du diocèse (évêque, prêtres et laïcs)

  • Bonne relation entre l’Évêque et les personnes consacrées ;
  • Implication des consacrés dans les missions diocésaines, bonne collaboration entre consacrés et prêtres dans la pastorale paroissiale à travers l’accompagnement des groupes et la catéchèse ;
  • Participation aux côtés des laïcs à la pastorale de l’éducation, de la santé, de la famille et des vocations.

Þ Entre consacrés et le monde politique On note le dialogue et la collaboration.

2.2.2. Les difficultés du marcher ensemble

L’expérience du marcher  ensemble  que  font  les  consacrés  comporte  aussi  bien  des  joies  que  des difficultés :

  • Porter ensemble la même mission ;
  • Se sentir soutenu et encouragé par sa communauté dans les moments heureux ou malheureux ;
  • La perte du sens de la communauté chez certains consacrés ;
  • Les incompréhensions ;
  • Les tensions ou les conflits quelquefois non résolus ;
  • L’abus d’autorité ;
  • L’esprit de concurrence ;
  • Le déficit de communication ;
  • Le syncrétisme et des pratiques occultes ;
  • Les commérages, l’orgueil ;
  • Le régionalisme ;
  • Manque de respect réciproque ; •   Les suspicions.

2.2.3. Les propositions permettant d’améliorer le marcher ensemble

  • Renforcer les liens et la participation des consacrés, celle des laïcs en particulier, des jeunes et des femmes dans la pastorale paroissiale ;
  • Consolider les liens déjà existants entre prêtres, consacrés, laïcs et avec les autres confessions chrétiennes (échanges, agapes fraternelles).
  • Sensibiliser davantage pour mieux faire connaître les congrégations et instituts religieux ;
  • Aider les instituts religieux à obtenir des titres fonciers en leurs noms ;
  • Associer les consacrés aux rencontres d’échanges avec le monde politique.

2.3. Les Laïcs

2.3.1. Les signes du marcher ensemble observés et vécus

Þ Entre les laïcs et le clergé

  • Bonne collaboration avec le clergé,
  • Proximité du clergé à l’endroit des laïcs à travers les célébrations, l’accompagnement, les conseils donnés et l’assistance multiforme.
  • Travail ensemble avec les prêtres dans l’enseignement, la catéchèse et dans les différentes commissions et structures ecclésiales.
  • Réunions mensuelles avec les catéchistes, et avec les équipes dirigeantes des stations secondaires. Þ En paroisse, entre CCB
  • Prières dans les familles,
  • Célébrations en doyenné,
  • Contribution des laïcs pour certains événements d’intérêt commun,
  • Implication des jeunes dans les conseils paroissiaux,
  • Existence des chorales fédérales,
  • Messes pour les malades, visites aux malades, dons aux nécessiteux ;
  • Réconfort dans les épreuves, de se sentir aimé et utile.
  • Campagnes d’évangélisation ;
  • Travaux communautaires ;
  • Temps de convivialité (fête du laïcat, kermesses, rallyes).
  • Appartenances ethnique, politique, religieux, et idéologique.

Þ Entre laïcs et les autres confessions chrétiennes

  • Vivre ensemble : entente, solidarité, collaboration et visites mutuelles ;
  • Œcuménisme : semaine de prière pour l’unité des chrétiens, chorale œcuménique ; marches interreligieuses ;

Þ Entre laïcs et les non-chrétiens Cohabitation pacifique :

  • Mariages avec disparité de culte et de religion ;
  • Assistance à toute personne sans distinction de religion ;
  • Partages de repas lors des fêtes.

Þ Entre laïcs et le monde politique

  • Relation de bon voisinage,
  • Engagement politique des chrétiens et interventions de l’Église en matière sociale et politique (célébration des fêtes nationale et traditionnelles, campagnes politiques, etc.).

2.3.2. Les difficultés du marcher ensemble

Il est bon et beau de vivre ensemble et d’être uni. Certes, les difficultés font partis inhérents du marcher ensemble.

  • Non-participation aux événements et activités communautaires de certains chrétiens ;
  • Mauvaise gestion de certains responsables ;
  • Comportement autoritaire de certains prêtres ;
  • Accessibilité difficile de certains pasteurs,
  • Insuffisance de la formation des laïcs dans certaines disciplines ecclésiales qui met à la traine la pastorale ;
  • Insuffisance d’accompagnement des néophytes, des couples et des familles ;
  • Repli identitaire culturel et ethnique qui mine le vivre ensemble ;
  • Divergences liées à l’interprétation des Saintes Écritures ;
  • Manque de cadre de concertation et de coordination des organisations d’inspiration catholique œuvrant dans le social ;
  • Manque de consultation pour certaines prises de décision d’ordre éthique et éducatif ne favorisant pas une bonne collaboration avec les responsables politiques.
  • Tendance du politique à aller au-delà de ses compétences en matière religieuse;
  • Corruption de la chefferie traditionnelle par les politiques ;
  • Divergence des points de vue devant certaines décisions de l’État (programme scolaire; gestion de la covid-19, etc.) ; •   Défendre davantage la liberté de l’Église vis-à-vis de l’influence du monde politique.

2.2.3. Les propositions pour améliorer le marcher ensemble

  • Renforcer les structures et commissions existantes ;
  • Sensibiliser et encourager à plus d’engagement dans la vie de l’Église et de la société pour une bonne cohésion sociale ;
  • Redynamiser la coordination des œuvres ;
  • Insérer dans le programme d’enseignement (le civisme) ;
  • Cultiver l’esprit du bon voisinage ;
  • Organiser des activités ludiques et sportives interconfessionnelles en interne comme dans les rapports avec les autres confessions.

3. L’ÉGLISE ET LES AUTRES CONFESSIONS CHRETIENNES

 3.1. Les signes du marcher ensemble

  • Partage d’une même foi ;
  • Alliance biblique (traduction et promotion des Saintes Ecritures);
  • Mariage mixte ;
  • Proximité dans les moments de joie et d’épreuves (baptême, mariage, décès…) ;
  • Utilisation et fréquentation de certaines structures catholiques (écoles, centres de santé, logements);
  • Accès aux œuvres caritatives de l’Eglise (OCDI);
  • Rencontres interreligieuses.

3.2. Difficultés rencontrées dans ce marcher ensemble

  • Insuffisance de consultation dans la préparation des activités de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens et autres activités ;
  • Absence de commissions œcuméniques pour le suivi des activités (encadrement des jeunes ; problème de mutation des civisme, patriotisme responsables);
  • critiques liées à la rémunération du personnel enseignant dans les écoles catholiques, à la piété catholique (dévotion mariale, culte des saints…) et au célibat des consacrés.

 3.3. Les propositions pour améliorer le marcher ensemble

  • mettre sur pied une commission interreligieuse ;
  • vivre l’œcuménisme lors des grandes fêtes chrétiennes ;
  • rendre concrets les efforts œcuméniques à travers des activités culturelles telles que les concerts, les sports de masse, le théâtre, le pique-nique, etc.

4. L’ÉGLISE ET LES AUTRES RELIGIONS

4.1. L’Islam

Les membres de cette religion font remarquer quelques indicateurs :

Þ Joies partagées

  • Bonne collaboration ;
  • Mariages avec disparité de culte ;
  • Échange des repas lors des fêtes chrétiennes et musulmanes.
  • Existence d’un comité interreligieux pour la promotion de la cohésion sociale  (Sokodé).

Þ Une des difficultés relevées

  • Le travail en rangs dispersés.
  • A l’avenir, les deux religions devraient :
  • Rendre plus concret le dialogue interreligieux.
  • Travailler et agir davantage ensemble pour les projets de développement

4.2. La RTA

Dans le contexte du marcher ensemble, les adeptes de la RTA relèvent :

  • La cohabitation pacifique qui règne entre eux et l’Eglise ;
  • La joie d’être associé au Comité Interreligieux pour la Cohésion Sociale.

Þ Difficulté

  • Marginalisation dans le passé;
  • Diabolisation des pratiques religieuses traditionnelles.

Þ Proposition :

  • Respecter les adeptes de la RTA ;
  • Poursuivre les activités de cohésion sociale.

5. L’ÉGLISE ET LE MONDE SOCIO-POLITIQUE

Le monde politique relève :

  • La collaboration pacifique ;
  • La collaboration dans l’exécution des projets de développement ;
  • La réponse de l’Eglise aux sollicitations du monde politique. Difficultés :
  • Silence de l’Église devant certaines situations ; Propositions :
  • Renforcer la cohésion sociale,
  • accentuer le partenariat entre les diocèses et les mairies pour le développement des communes. •  Organiser des colloques, des rencontres et des dialogues entre les acteurs et décideurs politiques ;
  • Créer des aumôneries de cadres par ordre de métiers.

III. DISCERNEMENT POUR UNE CONVERSION SYNODALE

La synodalité vécue révèle que le Saint Esprit est à l’œuvre et oriente l’Église à devenir plus synodale, permettant aux fidèles de vivre la Communion, leur participation à la Mission. Ainsi les points ci-après pourront être approfondis pour se traduire en actions concrètes en vue de renforcer la synodalité dans l’Eglise, dans sa triple dimension de communion, participation et mission.

 1. LA COMMUNION

  • Concrétiser les résultats des travaux du synode (mise en place d’un cadre de formation permanente des laïcs, mise en place d’un plan quinquennal de pastorale diocésaine et paroissiale, etc.) ;

Œuvrer à la conversion des cœurs et au changement de mentalités (prêtres, consacrés et laïcs) ;

  • Ouvrir les horizons dans la conception de l’Église ;
  • Mettre en place un cadre permanent de concertation dans l’Église ;
  • Manifester  davantage  la  catholicité  de  l’Église  en  nommant  des  évêques  dans  des diocèses dont ils ne sont pas originaires ;
  • Renforcer la communion avec les autres confessions chrétiennes ;
  • Promouvoir le respect mutuel entre les religions ;
  • Assouplir certaines règles liées au mariage ;
  • Considérer et apprécier d’un autre regard les problèmes relatifs à la polygamie en Afrique ;
  • Ouvrir certains conseils diocésains aux autres formes de vie ; 
  • Promouvoir le jumelage et la collaboration entre paroisses et entre diocèses.

2. LA PARTICIPATION

  • Valoriser toutes les formes de vie dans les discours et dans les actes ;
  • Soigner les rapports entre les différents états de vie dans l’Eglise ;
  • Partager la mission de l’Église ;
  • Encourager la délégation des charges liées à la mission ;
  • Responsabiliser davantage les religieux/religieuses et les laïcs dans les  charges diocésaines ;
  • Organiser périodiquement des synodes diocésains.

 3. LA MISSION

  • Réorganiser et redynamiser les commissions chargées de la jeunesse, du dialogue, et de l’œcuménisme en les rendant plus inclusives (Participation des autres confessions) ;
  • Promouvoir la collaboration pacifique entre l’Église et le monde politique ;
  • Encourager les prêtres aux périphéries de l’existence humaine ;
  • Encourager les échanges de prêtres entre les diocèses.

 CONCLUSION

De la consultation synodale engagée au Togo se dégagent de nombreuses propositions et de pas courageux à  franchir.  Ces  pas  sont  le  signe  du  renouveau  que  l’Esprit  inspire  tant  à l’Eglise du Togo qu’à l’Église universelle, à travers notre marche commune, pour une plus grande crédibilité de notre catholicité et pour un témoignage fécond.

Il nous faut accepter ce signe de l’Esprit qui conduit à la communion et à chercher ensemble

les  moyens  de  poursuivre  la  marche  ensemble  comme  condition  indispensable  pour  ce  temps  de conversion : conversion de nos mentalités, de notre agir et de notre façon de nous voir au milieu des autres et les autres par rapport à nous.

ANNEXES

ANNEXE 1 : CANEVAS DE PRESENTATION DE LA SYNTHESE DIOCESAINE

ANNEXE 2 : GUIDE POUR LES EQUIPES DIOCESAINES DE PREPARATION DU SYNODE

ANNEXE 3 : FORMATION DE MISSIONNAIRES DU SYNODE

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE …………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 0

SIGLES ET ABREVIATIONS ……………………………………………………………………………………………………………………. 0

INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………………………………………………… 1

  1. ORGANISATION ET APPRECIATION DU PROCESSUS DE CONSULTATION SYNODALE …………………. 1

1. Organisation du processus de consultation synodale ……………………………………………………………………………….. 1 2. Appréciation sur l’ensemble de la consultation synodale …………………………………………………………………………. 2

  1. REPONSES  A  LA  QUESTION  FONDAMENTALE, RECUEILLIES DE LA CONSULTATION…………… 2

1. Réalité de la synodalite vécue dans nos Églises locales ……………………………………………………………………………. 3

  1. Synodalité vécue au niveau général …………………………………………………………………………………………………. 3
    1. Insuffisances et obstacles à la synodalité ………………………………………………………………………………………….. 3
    1. Propositions pour un meilleur marcher ensemble. ……………………………………………………………………………… 4

2. Synodalite vécue par les différentes composantes de l’Église …………………………………………………………………… 4

2.1. Les Prêtres …………………………………………………………………………………………………………………………………… 4

  • Les signes du marcher ensemble observés et vécus ……………………………………………………………………… 4
    • Les difficultés du marcher ensemble …………………………………………………………………………………………. 5
    • Les propositions permettant d’améliorer le marcher ensemble………………………………………………………. 5

2.2. Les Consacrés ………………………………………………………………………………………………………………………………. 5

  • Les signes du marcher ensemble observés et vécus ……………………………………………………………………… 5
    • Les difficultés du marcher ensemble …………………………………………………………………………………………. 6
    • Les propositions permettant d’améliorer le marcher ensemble ……………………………………………………… 6

2.3. Les Laïcs……………………………………………………………………………………………………………………………………… 7

  • Les signes du marcher ensemble observés et vécus ……………………………………………………………………… 7
    • Les difficultés du marcher ensemble …………………………………………………………………………………………. 7

2.2.3. Les propositions pour améliorer le marcher ensemble………………………………………………………………….. 8

3. L’Église et les autres confessions chrétiennes …………………………………………………………………………………………. 8

  • Les signes du marcher ensemble …………………………………………………………………………………………………….. 8
    • Difficultés rencontrées dans ce marcher ensemble …………………………………………………………………………….. 8
    • Les propositions pour améliorer le marcher ensemble………………………………………………………………………… 8

4. L’Église et les autres religions………………………………………………………………………………………………………………. 8

  • L’Islam ……………………………………………………………………………………………………………………………………….. 8
    • La RTA ……………………………………………………………………………………………………………………………………….. 9 5. L’Église et le monde socio-politique ……………………………………………………………………………………………………… 9
  1. DISCERNEMENT POUR UNE CONVERSION SYNODALE ………………………………………………………………….. 9
    1. La communion ……………………………………………………………………………………………………………………………………. 9
      1. La participation …………………………………………………………………………………………………………………………………. 10 3. La mission………………………………………………………………………………………………………………………………………… 10

CONCLUSION ……………………………………………………………………………………………………………………………………….. 10

ANNEXES ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… 11 Annexe 1 : Canevas de présentation de la synthèse diocésaine …………………………………………………………………… 11 Annexe 2 : Guide pour les équipes diocésaines de préparation du synode ……………………………………………………. 11

Annexe 3 : Formation de Missionnaires du Synode…………………………………………………………………………………… 11

TABLE DES MATIERES ………………………………………………………………………………………………………………………… 12

                        ANNEXE 1

CANEVAS

  DE PRESENTATION DE LA SYNTHESE DIOCESAINE

Proposition de plan/canevas de présentation de la synthèse diocésaine

(maximum 10 pages) à transmettre à l’équipe nationale

RAPPORT DE SYNTHESE DE LA PHASE

DIOCESAINE DE LA CONSULATION SYNODALE

                                          DIOCESE DE :                                        

CONSULTATION REALISEE SUR LA PERIODE DE :

Thème général du Synode 

Pour une Eglise synodale :

Communion, participation et mission

                                                                        RAPPORT DE SYNTHESE

1.   Introduction 2.   Organisation du processus de consultation synodale au niveau diocésain

  • Organisation mise en place et stratégies adoptées et mises en œuvre,
  • Moyens utilisés, nouveautés introduites par rapports aux schémas classiques,
  • Personnes  touchées,  abstentions,  personnes  non  touchées,  pourcentage  approximatif  de fidèles ayant participé, etc.
  • Appréciations sur l’expérience d’ensemble de la consultation synodale.
    • Relever les aspects les plus significatifs,
    • Partager les joies et difficultés rencontrées durant le processus (ce qui a bien marché, ce qui n’a pas bien marché, nos limitations, les tensions, les points de divergence, etc.),
    • Comment  avons-nous  ressentie,  dans  l’ensemble,  l’action  du  Saint-Esprit  à  travers  cette expérience ?
  • Réponses  à  la  question  fondamentale  relative  à  la  synodalité,  recueillies  de  la  consultation synodale :
  • Premier volet de la réponse : synodalité vécue

Sous l’inspiration du Saint-Esprit, quelles sont les réponses apportées à l’égard de la réalité actuelle de la synodalité dans notre diocèse, avec ses zones d’ombre et de lumière ?

  • Mettre en exergue les principales questions posées,
    • Mettre l’accent sur les expériences vécues des fidèles (participants);
    • Faire ressortir les différents points de vue, même contradictoires, même minoritaires ou même insolites, etc. et non pas seulement les points de vue majoritaires, doctrinalement corrects, etc.) ;
    • Faire  ressortir  les  prises  de  position,  attitudes,  intuitions,  expériences  ou  témoignages particulièrement émouvants qu’il est important de mentionner ;
    • Faire ressortir d’autres points aussi intéressants mais qui n’ont pas été repris dans les comptes- rendus.
    • Faire ressortir les rêves, les désirs ou les envies exprimés par les fidèles.
  • Deuxième volet de la réponse : discernement pour une conversion synodale

Dans le discernement de tout ce qui a été ainsi recueilli, comment le Saint-Esprit nous invite-t-il à grandir dans l’esprit synodal ?

  • En tenant compte des réponses reçues, quels progrès notre diocèse pourrait-il faire pour devenir plus synodal ?
  • Quelles sont les prochaines étapes que notre diocèse pourrait franchir pour avancer sur le chemin de la synodalité, en communion avec toute l’Eglise ?

5.   Conclusion

Annexes pertinentes (écrits, audios, vidéos, photos, œuvres artistiques, etc.).

Notes importantes :

  • L’objectif de la synthèse est de transmettre au mieux les fruits de l’expérience synodale, ce qui en a été perçu (comment on l’a trouvée), les joies et les défis qui ont été relevés ainsi que le discernement des fidèles du diocèse (cf. Annexe D du Document préparatoire).
  • Cette synthèse d’un maximum de 10 pages est à transmettre à l’équipe nationale au plus tard le 19 mars 2022 (cf. Annexe D du Document préparatoire).

 ANNEXE 2

GUIDE  POUR LES EQUIPES  DIOCESAINES

DE PREPARATION DU SYNODE

Conférence des Evêques du Togo

Equipe Nationale de Préparation du Synode

————-

 Guide pour les équipes diocésaines de préparation du synode

I- Quelques observations préliminaires

Dans la partie IV du document préparatoire du synode (en abréviation DP), intitulée La  synodalité en  action  :  pistes pour la  consultation du  Peuple de  Dieu, il  est dégagé dix pôles thématiques devant guider la démarche de consultation du peuple de Dieu. Ces dix pôles thématiques qui ont trait à diverses facettes de la « synodalité vécue » sont les suivants :

  • Les compagnons de voyage
  • Ecouter,
  • Prendre la parole,
  • Célébrer,
  • Coresponsabilité dans la mission,
  • Dialoguer dans l’Eglise et dans la société,
  • Dialoguer avec les autres confessions chrétiennes,
  • Autorité et participation,
  • Discerner et décider, •  Se former à la synodalité.

Au niveau de chaque pôle thématique, il y a des questionnements proposés pour nourrir et guider la réflexion. A cet égard, l’Equipe nationale voudrait formuler les observations suivantes à l’endroit des équipes diocésaines :

Le  travail  qui  nous  est  demandé  n’est  pas  de  répondre aux  questionnements soulevés dans les dix pôles comme s’il s’agissait d’un questionnaire tout préparé, mais plutôt de nous focaliser sur la question fondamentale et les questions dérivées.

Ainsi, chaque équipe diocésaine a  pour  tâche d’expliciter les  questions pour  les rendre compréhensibles aux fidèles.

Chaque  équipe  diocésaine  a   la   responsabilité  d’organiser  la   consultation  en élaborant un questionnaire adapté au contexte particulier du diocèse à partir de la question fondamentale et des questions subsidiaires qui en découlent. En guise de rappel, la question fondamentale est formulée comme suit (cf. DP N° 26) :

« Une Église synodale, en annonçant l’Évangile, “ marche ensemble ” : comment ce “ marcher ensemble ” se réalise-t-il aujourd’hui dans votre Église particulière ? Quels pas l’Esprit nous invite-t-il à accomplir pour grandir dans notre “ marcher ensemble ” ?

Comment comprendre cette question ?

D’abord  « Marcher  ensemble »,  signifie  que  l’annonce  de  l’Evangile  n’est  pas l’affaire d’une seule personne ou d’une catégorie de personnes mais l’affaire de nous tous. Cela suppose que nous devons tous, participer à la vie et à la mission de l’Eglise, sans que personne ne soit exclue, marginalisée, abandonnée.

Ensuite, il nous est demandé de décrire comment notre « marcher ensemble » se réalise  (se  vit)  aujourd’hui  dans  notre  Eglise  particulière  c’est-à-dire dans  notre diocèse   avec   ses   ramifications   que   sont   les   doyennés,   les   paroisses,   les communautés chrétiennes, les stations secondaires, etc.

Enfin, il nous est demandé de dire ce que l’Esprit Saint nous suggère pour mieux « marcher ensemble ».

Pour pouvoir répondre à  cette question fondamentale, nous sommes invités à adopter une méthode de réflexion en trois temps :

Premier temps :

Il faut relever tout ce que « marcher ensemble » évoque concrètement pour nous dans la réalité de notre diocèse, de nos doyennés, de nos paroisses, communautés chrétiennes, etc. Quand on dit « marcher ensemble », à quoi cela nous fait penser dans le contexte de notre diocèse ? Il s’agit de jeter un regard sur la vie de notre diocèse telle que nous l’expérimentons aujourd’hui et d’identifier les faits, les processus, les structures, etc., qui expriment ou réflètent pour nous notre « marcher ensemble ».

Deuxième temps :

Il faut faire une relecture plus approfondie de nos expériences vécues, relevées au premier temps. Quelles joies ont-elles provoquées ? Quelles difficultés ou obstacles ont-elles rencontrées ? Quelles blessures ont-elles fait émerger ? Quelles intuitions ont-elles suscitées ? Il s’agit de reprendre les éléments identifiés au premier temps et de  les  examiner de façon plus approfondie sous différents aspects auxquels font référence les questions posées.

                                                                                                               1

Troisième temps :

Il faut recueillir les fruits à partager, sur la base de ce que nous aurons déterminé aux premier et  deuxième temps. Comment le souffle de  l’Esprit Saint s’est-il fait sentir dans ces expériences ? Que nous suggère l’Esprit Saint ? Quelles orientations ou choix convient-il de confirmer, changer ou améliorer ? Quelles étapes devons- nous franchir pour aller de l’avant ? Quels sont les domaines où nous avons obtenu un consensus (où nous nous sommes mis d’accord) ? Quelles perspectives nouvelles s’ouvrent-t-elles  pour  notre  diocèse ?  Il  s’agit  ici  de  poser  les  bases  d’une « conversion synodale progressive » (cf. DP N° 25) qui nous fera passer des constats et de la relecture de nos expériences vécues à un nouveau « dynamisme » (cf. DP N° 25) de notre « marcher ensemble », toujours dans la prière, l’écoute et l’ouverture aux suggestions de l’Esprit Saint.

Il  faut  dire  que  cette  articulation  de  la  réflexion  en  trois  temps  relève  d’une méthode classique d’analyse de situation à savoir : état des lieux, identification des causes et conséquences, approches de solution. C’est aussi la méthode de réflexion de l’action sociale dans l’Eglise communément désignée sous l’appellation « voir, juger et agir ».

Le   Document   préparatoire  fait   observer   que   lors   de   la   relecture   de   nos expériences vécues, nous devons nous souvenir que « marcher ensemble » peut être compris sous deux perspectives différentes fortement liées entre elles.

La  première perspective concerne la  vie  interne des  Églises  particulières (cf.  DP N°28):

  • les rapports entre les personnes qui les constituent et les communautés qui les composent (en particulier les paroisses).
  • les rapports entre les évêques entre eux et l’Évêque de Rome,
  • la façon dont chaque Église particulière intègre en son sein la contribution des diverses formes de vie monastique, religieuse et consacrée, d’associations et mouvements laïcs, d’institutions ecclésiales et ecclésiastiques de différents genres (écoles, hôpitaux, fondations, organismes de charité et d’assistance, etc.).
  • les relations et les initiatives communes avec nos frères et sœurs des autres confessions chrétiennes, avec  lesquelles nous avons en  commun le  don  du même Baptême.

La seconde perspective considère la façon dont le Peuple de Dieu chemine avec la famille humaine tout entière (cf. DP N° 29) :

  • l’état des relations, du dialogue et des éventuelles initiatives communes avec les croyants d’autres religions, avec les personnes éloignées de la foi,
  • l’état des relations, du dialogue et des éventuelles initiatives communes avec des milieux et groupes sociaux spécifiques, avec leurs institutions (monde de la politique, de la culture, de l’économie, de la finance, du travail, syndicats et associations d’entrepreneurs, organisations non  gouvernementales et  de  la société civile, mouvements populaires, minorités de différent genre, pauvres et exclus, etc.).

Nous en retenons que la consultation ne doit pas se limiter au peuple de Dieu mais doit s’étendre à toutes les couches de la société, car l’Eglise ne marche pas seule mais elle marche avec la famille humaine dans son ensemble.

Mais comment organiser concrètement une telle consultation pour toucher le plus grand nombre possible de personnes ? Chaque équipe diocésaine pourra réfléchir aux stratégies à mettre en place pour cela. Toutefois, l’équipe nationale propose le cadre général suivant, à l’usage des équipes diocésaines pour atteindre cet objectif.

II- La consultation du peuple de Dieu et des autres couches de la société en dehors du cadre strictement ecclésial

Pour pouvoir assurer une large consultation afin que personne ne soit laissée de côté, l’équipe nationale propose quatre chaînes de consultation qui se complètent dans la démarche de consultation diocésaine à savoir: les fidèles laïcs, les prêtres, les consacrés et les autres parties prenantes hors du cadre ecclésial. Il est à remarquer que dans cette démarche, tous les canaux et structures ecclésiales ou sociales ainsi que les moyens de communication possibles peuvent être mis à profit pour réaliser la consultation.

2.1. Première chaîne de consultation : Les fidèles laïcs

La consultation des fidèles laïcs dans leur ensemble peut se faire suivant les canaux suivants :

A travers les CCCB :

•  Paroisses ———> CCCB ———-> Fidèles laïcs.

A travers les associations/mouvements/autres groupes organisés

Direction   diocésaine   des   œuvres   ————->   Conseil   diocésain/Bureau diocésain—————>Associations/mouvements/autres groupes organisés—– —–> Fidèles laïcs membres.

A travers les annonces paroissiales, les réseaux sociaux (whasapp, facebook, site web,  adresses email  de  contact,  etc.),  notamment pour  prendre en  compte les fidèles laïcs non associés, c’est-à-dire ceux qui ne militent dans aucune association ou dans aucun groupe organisé au niveau paroissial ou diocésain.

2.2. Deuxième chaîne de consultation : Les prêtres

La consultation des prêtres peut se faire à travers :

  • les communautés sacerdotales
    • le conseil presbytéral (cf. DP N° 31)
    • le conseil pastoral (cf. DP N° 31) •  les commissions diocésaines,
    • etc.

2.3. Troisième chaîne de consultation : Les consacrés

La  consultation  des  personnes  consacrées  peut  se  faire  à  travers  les  organes existants notamment l’Union diocésaine des consacrée UDC :

UDC ——-> Congrégations religieuses membres ——-> Communautés ———-> Personnes consacrées.

2.4. Quatrième chaîne de consultation : Les autres parties prenantes hors du cadre ecclésial (cf. DP N° 29)

Chaque équipe diocésaine cherchera les modalités et les moyens les plus appropriés et les  plus adaptés à mettre en œuvre pour entrer en dialogue avec les autres parties  prenantes  qui  ne  sont  pas  pris  en  compte  directement  dans  les  trois premières chaînes. A ce niveau on devra examiner l’état des relations, du dialogue et des éventuelles initiatives communes avec :

  • les croyants d’autres religions,
    • les personnes éloignées de la foi,
    • le monde de la politique,
    • le monde de la culture y compris la communication,
    • le monde de l’économie et de la finance,
    • le  monde  du  travail,  des  syndicats  et  associations  professionnelles  (par exemple les associations d’entrepreneurs),
    • les organisations non gouvernementales et de la société civile,
    • les mouvements populaires,
    • les minorités de différentes catégories,
    • les pauvres et les exclus, etc.
  • Le chronogramme pour la remontée des synthèses diocésaines de la consultation

Afin de permettre à l’équipe nationale d’accomplir sa mission dans de bonnes conditions, la date du 19 mars 2022 est fixée comme délai limite de transmission des synthèses diocésaines à l’équipe nationale.

« En effet, la synthèse élaborée par chaque Église particulière (c’est-à-dire chaque diocèse) au terme de ce travail d’écoute et de discernement constituera sa contribution propre au parcours de l’Église universelle. Pour rendre plus faciles et viables  les  phases  suivantes  du  cheminement, il  est  important  de  parvenir  à condenser les fruits de la prière et de la réflexion en une synthèse d’une dizaine de pages au  maximum. Si  cela est  nécessaire, pour les  contextualiser et mieux les expliquer, on pourra joindre d’autres textes en annexes » (cf. DP N° 32).

L’équipe nationale se chargera ensuite de faire une compilation des synthèses diocésaines en une synthèse nationale dans les mêmes conditions qu’elle soumettra au discernement de la Conférence des Evêques du Togo.

  1. Le rôle des délégués des diocèses au sein de l’Equipe nationale

Les délégués des diocèses servent de courroie de transmission entre l’Equipe nationale  et  leur  équipe  diocésaine.  A  ce  titre,  ils  portent  les  informations  de l’équipe diocésaine vers l’équipe nationale et vice-versa.

Pour  finir,  nous  voulons attirer l’attention de  tous  sur  cette mise  en  garde du Document préparatoire :

« … le but du Synode, et donc de cette consultation, n’est pas de produire des documents, mais  de  «  faire  germer  des  rêves,  susciter  des  prophéties et  des visions, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d’espérance, apprendre l’un de l’autre, et créer un imaginaire positif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces aux mains » » (cf. DP N° 32).

***

 ANNEXE 3

FORMATION DE MISSIONNAIRES  DU SYNODE

ARCHIDIOCESE DE LOME

POUR UNE EGLISE SYNODALE

Communion, Participation, et Mission

FORMATION DES MISSIONNAIRES DU SYNODE

1.   OBJECTIFS

                           Ob jectif général :

Former des personnes aptes à aider d’autres à participer à la marche  synodale

                           Ob jectifs spécifiques

A la fin de la formation les missionnaires seront des relais de l’équipe diocésaine. Ils seront capables    de présenter le synode à d’autres personnes    de les aider à remplir le questionnaire individuellement ou en groupe   de synthétiser les réponses recueillies

2.   CONTENU

  1. Expliquer aux missionnaires o ce qu’est un synode o la particularité de ce synode.
  • Expliquer le marcher-ensemble qui implique tous les états de vie de l’Eglise et les autres hommes et femmes de la localité (paroisses, CCB, quartier, et les différentes structures de la localité)
  • Donner les étapes de la consultation dans l’archidiocèse de Lomé. Le chronogramme 4-   Expliquer  le rôle des missionnaires du synode et  ce qu’on attend d’eux.
  • Présenter le questionnaire
  • Voir avec les missionnaires de chaque doyenné les  possibilités de la localité pour atteindre plus de personnes (les autres confessions religieuses de la localité, les structures : écoles, organisations de la localité etc. )

3.   COMPLEMENTS AU QUESTIONNAIRE

Il s’agit de compléter la présentation du questionnaire de manière à ce que cela facilite la synthèse des réponses et de donner aux missionnaires les consignes d’utilisation du questionnaire.

Par   ailleurs   il   manque   les   éléments   d’identification   pour   les   personnes   qui remplissent le questionnaire Voir ces compléments en Annexe

Annexe 1 Le dossier du missionnaire

Annexe 2 : Page titre du questionnaire

    SYNODE SUR LA SYNODALITE ARCHIDIOCESE DE LOME     Annexe 1

LE QUESTIONNAIRE DOSSIER POUR LES MISSIONNAIRES

OBJECTIFS DU QUESTIONNAIRE

  • Le questionnaire vise à aider les fidèles des différents états de vie de l’archidiocèse à répondre à la question fondamentale du synode.

«Une Église synodale, en annonçant l’Évangile,  » marche ensemble »: comment ce “marcher ensemble ” se réalise-t-il aujourd’hui dans votre Église particulière ? Quels pas   l’Esprit   nous   invite-t-il   à   accomplir   pour   grandir   dans   notre   “   marcher ensemble”»?

Dans ce sens chaque question développe la question fondamentale qui invite à examiner les différents points sous le double angle de la synodalité telle qu’elle se réalise aujourd’hui et de la synodalité telle que l’Esprit nous invite à la réaliser.

  1. A la fin du travail les réponses au questionnaire seront rassemblées selon les 10 pôles thématiques indiqués dans le Document préparatoire (N°29) donné par Rome :
    1. Pôle 1 : Les compagnons de voyage o Pôle 2 : Ecouter o Pôle 3 : Prendre la parole o Pôle 4 : Célébrer
    1. Pôle 5 : Coresponsables dans la mission o Pôle 6 : Dialoguer dans l’Eglise et dans la société o Pôle 7 : Avec les autres confessions chrétiennes o Pôle 8 : Autorité et participation o Pôle 9 : Discerner et décider o Pôle 10 : Se former à la synodalité

Les pôles sont indiqués dans le questionnaire du missionnaire

DEMARCHE A SUIVRE POUR FAIRE REMPLIR LE QUESTIONNAIRE

NB : Le questionnaire peut être rempli individuellement ou en groupe

  • Se présenter et expliciter sa mission
  • Demander à la personne ou aux personnes de se présenter
  • Rassurer  les  personnes  sur  l’anonymat  et  sur  l’utilisation  qui  sera  faite  du questionnaire
  • Présenter le questionnaire
  • Assister les personnes jusqu’à la fin (soit sur place, soit  en leur indiquant où déposer les questionnaires remplis) –     Ramasser le(s) questionnaire(s)

SYNODE SUR LA SYNODALITE ARCHIDIOCESE DE LOME

QUESTIONNAIRE (EXEMPLAIRE

DU MISSIONNAIRE)

INTRODUCTION

L’Eglise Catholique nous propose de participer à un synode sur le thème de la synodalité : il s’agit de faire ensemble un chemin en nous interrogeant sur la façon dont nous marchons ensemble.

Nous vous prions de répondre le plus complètement possible à ce questionnaire dont les réponses seront compilées au niveau du diocèse puis au plan national avant de parvenir à Rome pour le synode des évêques qui aura lieu en octobre 2023.

Nous vous remercions de votre participation.

L’équipe diocésaine du Synode

QUESTIONS

QUESTION     1 :     (POLES :     COMPAGNONS     DE     VOYAGE,     ECOUTER,      CELEBRER, CORESPONSABILITE)

NOUS SOMMES ENSEMBLE DANS LA MEME BARQUE

9 Que représente pour moi le NOUS ?  Comment est-ce que je sens ce nous ?

  • en tant que laïc
  • en tant que personne consacrée
  • en tant que prêtre

9 Est-ce que je sens que nous sommes nombreux à marcher ensemble ?

9 Qu’est-ce qui me permet de vivre ce nous (préciser les circonstances) ?

9 Qui sont ceux qui sont exclus de ce nous ?

9 Pourquoi ?

9 Qui nous demande de marcher ensemble ?

9 Ce nous est une réalité parce que nous sommes tous inspirés par la parole de Dieu et par la tradition vivante de l’Eglise. Comment le nous est-il vécu dans les différentes célébrations liturgiques sur la paroisse et dans le diocèse ?

9  Comment les engagements de chacun (laïc, personne consacrée, prêtre) s’insèrent-ils dans ce nous ?

9 Quelles difficultés ou obstacles pour vivre ce nous ? Quelles blessures?

9 Que faudrait-il faire pour améliorer le vécu du Nous (le vivre-ensemble) ?

QUESTION  2 :  (POLES :  PRENDRE  LA  PAROLE, DIALOGUER  (dans  l’Eglise),  AUTORITE  ET

PARTICIPATION, DISCERNER ET DECIDER)

POUR MARCHER ENSEMBLE, POUR CHOISIR LA DIRECTION COMMUNE,

il faut pouvoir

  • exprimer son point de vue dans la liberté et la vérité mais aussi avec charité
  • échanger avec les autres,
  • être sûr de participer à la décision.

9 En général est-ce que j’arrive à exprimer mon point de vue,

o dans la paroisse o dans le diocèse

9 En général est-ce que j’arrive à échanger avec les autres ? Expliciter la réponse

9 En général est-ce que je suis associé aux prises de décision ? Expliciter la réponse

9 Quelles difficultés à dialoguer ?

9 Quelles difficultés ou obstacles pour les prises de décision sur la paroisse et dans le diocèse ? 9 Que faudrait-il faire pour améliorer les échanges et la participation dans notre Eglise?

QUESTION 3 : POLES : CORESPONSABILITE DANS LA MISSION, DIALOGUER DANS L’EGLISE ET DANS LA SOCIETE, AVEC LES AUTRES CONFESSIONS.

D’AUTRES PERSONNES MARCHENT AVEC NOUS

9 A quelles occasions ai-je senti que nous cheminons avec

  • les autres chrétiens o les autres croyants o les non-croyants
  • les hommes et femmes de la sphère sociopolitique (partis politiques et société civile)
  • les hommes et femmes du monde de l’économie

9 Comment vivons-nous avec ces autres personnes ?

9 Comment nous sentons-nous envoyés à ces personnes ?

9 Quelles sont les améliorations  à apporter à  ce « Marcher ensemble  » ?

QUESTION   4 :   POLES :   CORESPONSABILITE   DANS   LA   MISSION,   DISCERNEMENT   ET DECIDER,  SE FORMER A LA SYNODALITE

FAIRE  DU  « MARCHER  ENSEMBLE »  LE     PRINCIPE  DE  LA  FORMATION  HUMAINE  ET CHRETIENNE

9 Comment nous formons-nous à cette spiritualité du « Marcher ensemble »

  • en tant que laïc
  • en tant que personne consacrée o en tant que prêtre
  • lorsque nous avons une responsabilité

9 Quel style d’autorité dans notre Eglise pour le « Marcher ensemble »

  • dans la paroisse o dans le diocèse
    SYNODE SUR LA SYNODALITE ARCHIDIOCESE DE LOME     ANNEXE 2

QUESTIONNAIRE

IDENTIFICATION

 INDIVIDUEL *EN GROUPE **
Etat de vie………………………..   ………………………Préciser le nom du groupe en plus de l’Etat de vie   ………………………………………………………………………………
Age Moyenne d’âge   …………………………………………………………………………………
Sexe Nombre de femmes, nombre d’hommes   …………………………………………………………………………………
Statut religieux   Catholique   Pratiquant   Pratiquant occasionnel   Non pratiquant   Non catholique préciser la religion Non croyant    ……………………..   ………………………..    …………………………………………………………………………………   …………………………………………………………………………………   …………………………………………………………………………………..
Statut professionnel   (pour les laïcs)………………………..…………………………………………………………………………………..   ………………………………………………………………………………….

*A remplir lorsqu’on répond individuellement au questionnaire

** A remplir par la personne qui guide le groupe pour remplir le questionnaire

« PRIERE POUR CONFIER LE PROCESSUS SYNODAL A LA VIERGE MARIE »

Marie, 

Mère du Christ et Mère de l’Église,

 Regarde notre famille et ce qu’elle vise : 

Nous voulons marcher ensemble dans la Fraternité. 

Vois notre joie de marcher ensemble à tes côtés. 

Apprends-nous à garder la Parole de Dieu. 

Rends-nous dociles à l’Esprit de Dieu. 

Fais-nous aimer la volonté du Père. 

Entraîne-nous à la suite de Jésus, notre frère. 

Dirige notre vie personnelle et ecclésiale. 

Soutiens nos efforts pour une Église synodale  Dans la communion, la participation et la mission. 

Aide-nous, chaque jour, à répondre à notre vocation. 

Nous te prions pour chacun de tes enfants 

En te confiant tous les groupes et mouvements. 

Fais aboutir les projets et les actions pour un monde fraternel.  Que notre marche ensemble nous conduise à la vie éternelle.  

Amen ! 

(Prière composée par un missionnaire togolais)

Edmond Edem Vidzro

Journaliste reporter d'images (JRI); j'allie l'écriture, à l'art du micro, à la prise de vue et à la réalisation. Je suis également promoteur d'évènements culturels et directeur de rédaction chez virgo-maria.net Je milite dans une association ou nous luttons pour la protection de l'Environnement et de la Terre notre maison commune. Je suis en outre secouriste et je fais la promotion du don de Sang.

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