Les spiritains en Haïti durement touchés par les violences que traverse le pays

Depuis quelques semaines la situation en Haïti est intenable. Et ce lundi 1er avril 2024, ce sont les spiritains à Port-au-Prince qui sont durement touchés. Des bandits armés se sont introduits dans l’enceinte du Petit Séminaire Collège Saint Martial appartenant aux spiritains qui accueillent en temps normal plus de 1 000 élèves, du primaire au secondaire. Ils ont escaladé un mur mal protégé d’une rue arrière avant de neutraliser les deux gardiens et commencé à brûler des véhicules stationnés dans la cour et à tout vandaliser.

Les religieux spiritains et le personnel du collège présents sur les lieux ont d’abord trouvé refuge dans la résidence ou d’autres locaux pour éviter d’être enlevés, espérant une intervention de la police très débordée par d’autres attaques au même moment qui ont lieu au Palais National tout proche du Collège et ailleurs. Pendant plus de six heures de temps, les bandits ont continué à piller, incendier, voler… Ces religieux et le personnel ont du s’échapper, les uns se retrouvant dans une maison de formation à trente minutes à pieds, les autres dans la rue ou à la Cathédrale, voisine de l’école.

Il n’y a donc pas eu de victime physique, mais les dégâts matériels très considérables : quatre véhicules brûlées, les autres vandalisées, l’administration du Collège incendiée, la Procure pillée tout comme la résidence communautaire et les locaux scolaires : réfrigérateurs, panneaux solaires, batteries, système de potabilisation de l’eau, matelas, matériel informatique et électronique… Heureusement la Bibliothèque Haïtienne des Spiritains, patrimoine national, n’a pas été touchée. Mais si rien n’est fait pour sécuriser l’école et vu l’état de dégradation continue du pays, d’autres intrusions sont à craindre dans les heures ou les jours qui viennent.

Rappelons que depuis plusieurs semaines, la population haïtienne vit sous la menace de groupes armés qui cherchent à renverser le pouvoir. L’Église catholique, comme d’autres institutions, est attaquée. Dans la nuit du 2 au 3 mars, environ 3 000 détenus ont été libérés des deux principales prisons de la ville par des gangs armés qui font régner la terreur. Ceux-ci réclament la démission du premier ministre, Ariel Henry, en poste depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.

Lefrère

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous!