Coupe UFOA-B U17 filles, le Togo jette l’éponge

Chronique du 30 novembre 2024

Carnet noir

Encore une perte dans la famille du football togolais. Le district préfectoral d’Agoè-Nyivé (DPFAN), le club de la Jeunesse Club d’Agoè-Nyivé (JCA), la famille Aziamalé et tout le public sportif d’Agoè-Nyivé pleurent le rappel à Dieu de David Sodjinè Komlan Aziamalé, président de la JCA et du DPFAN. Il est emporté par une maladie qui a finalement eu raison de lui. Une pensée pieuse à la famille biologique, sportive et professionnelle de l’illustre disparu.

Coupe UFOA-B U17 filles, le Togo jette l’éponge

Le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria sont les pays qui prendront part à la toute première coupe des moins des 17 ans filles de l’union des fédérations ouest africaines de la zone B (UFOA-B) du 12 au 26 décembre prochains dans la capitale ghanéenne. A ces nations s’ajoute le Togo. Mais depuis quelques temps une information fait état de ce que la participation du Togo à cette coupe est comme une femme enceinte en travail. Un doute plane sur cette participation. En effet, le Togo ne s’est pas engagé pour le championnat scolaire de la CAF avec les U15, une situation qui fait penser que le Togo ne dispose pas de joueuses pour évoluer dans des catégories d’âge inférieures à l’instar des U17. Mieux depuis que le tournoi d’Accra est lancé on ne voit rien bouger au Togo dans ce sens. Nous déduisons que c’est parce qu’il n’y a pas d’éléments que rien se fait sentir au Togo. Et logiquement le désistement du Togo clôt les débats. En un mot le Togo ne prendra pas part à la toute première coupe ouest africaine des moins de 17 ans. Ceci fait beaucoup réfléchir. Sans surprise, le Bénin prendra part à la compétition à Accra.

Va – t – on nous dire que après 3 mandats de gestion du football togolais il est difficile d’avoir une équipe U17 féminine ou des moyens financiers pour que le Togo participe à cette coupe ? A quoi servent alors la subvention annuelle de la FIFA envers le football féminin ? A quoi servent donc les différentes saisons de championnats féminins? Le football profite-t-il réellement aux pratiquants?

Le Togo à la traîne

Nous sommes pratiquement la fin de l’année 2024 et déjà des projections se font sur l’année 2025. Quand on jette un coup d’œil sur ce qui se fait tout juste à côté du Togo, le Bénin, on réalise combien est grand le fossé entre les 2 pays frontaliers en matière de la politique et la gestion sportive. Quand on lorgne un peu les priorités de l’année 2025 il y a de quoi à être sidéré. Entre autres, la construction de nouveaux stades en plus des 22 construits il y a pas longtemps dans les communes. La reconstruction ou la rénovation de certains stades déjà existants. La construction d’un complexe sportif et d’une piscine olympique. La construction d’un pôle sportif; d’une dizaine de mini-pitchs dans les collèges. Construction d’une académie de football féminin. La formation des acteurs sportifs et le développement de la pratique des loisirs sains; pour ne citer que ceux-là. Et tout ça avec un budget de près de 31,8 milliards de francs CFA, défendu par le ministre en charge des sports du Bénin, Benoît Dato, devant l’Assemblée Nationale.

Dans le sens opposé, précisément en Côte d’Ivoire, pour la prochaine saison les clubs de la division d’élite et de la deuxième division bénéficient d’un don d’ambulance équipée pour permettre aux différents staffs médicaux des clubs d’intervenir à temps réel en cas de blessures graves. Si cela est arrivé au Togo, FC Espoir de Zio ne perdrait pas un de ses joueurs, Emmanuel Kodégui, lors des préparations de la nouvelle saison, suite à un retard dans le traitement et qui finalement a cassé la pipe.

Tout à côté de la Côte d’Ivoire, précisément au Cameroun, c’est le club promu et leader du championnat camerounais, Elite One, saison 2024, Victoria United FC ou encore One People One Power (OPOPO), qui a fait un budget d’un milliard cent millions de francs CFA pour la prochaine saison qui démarre début décembre. Le président de ce club, Valentin Nkwain, entend faire de ce club, un club exceptionnel du Cameroun et pourquoi pas du continent.

Au moment où les autres cherchent à mieux faire, à améliorer les conditions de leurs championnats c’est en ce moment précis que le football togolais recule de plus belle. Même le financement devant permettre le démarrage de la saison 2024-2025 le 15 décembre prochain n’est pas encore trouvé à 100%. Comment les autres fédérations font-elles pour doter leurs clubs de bus, des ambulances, de budgets consistants et bien d’autres biens?

Au lieu de chercher à faire comme les autres positivement, c’est en ce moment que la guerre au niveau de la ligue régionale de football Lomé Golfe bat son plein. Cette guerre, pour quelles fins? Et si on canalisait toutes ces ressources et énergies que l’on vendange n’allait-on pas trouver un financement adéquat, conséquent pour les championnats? Et si chacun arrêtait de regarder l’autre et que tout le monde regardait dans la même direction, ne trouverait-on pas des moyens pour mieux faire et éviter d’être des tireurs couchés? Actuellement le regard des togolais est tourné vers les Éperviers locaux à défaut. L’obstacle nigérien, sera-t-il franchi par la bande à Abdel Coubadja Kader? L’avenir nous dira plus.Si le football ne marche pas tournons notre regard ailleurs. Une pensée positive à la fédération togolaise de Maracana et la fédération togolaise de Vététré.

Comme on parle on pense qu’on est contre. Assagissons-nous plutôt pour un lendemain meilleur du sport togolais car l’homme sage, c’est bien celui-là qui sait construire sa propre maison avec les pierres que les autres lui jettent.

A bon entendeur, salut!

Donatien ZIGGAH

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