Tout pour plaire aux hommes, mais toujours célibataires
Nous ne savons pas si nous sommes les seuls à le constater, mais la situation nous inquiète. Il y a ce que nous pouvons appeler le grand paradoxe de notre époque. Oui, grand paradoxe parce que nous ne comprenons pas qu’avec autant d’outils pour communiquer et se rencontrer, jamais pourtant, on compte de plus en plus de célibataires. Jamais on n’a autant compté de femmes, belles, brillantes, drôles,… bref, qui ont « tout pour plaire », et se retrouvent dans un désert amoureux qu’elles ont du mal à comprendre.
D’aucuns nous diront que tout comme elles sont nombreuses, de même sont nombreux les hommes célibataires. Nous sommes bien d’accord et la question que nous nous posons est de savoir si la vie à deux serait-elle juste un modèle usé, dépassé ? Quelles seraient les causes de ce célibat aussi avancé des jeunes aujourd’hui ? Nous notons une terrible angoisse chez les filles qui approchent la trentaine ou qui l’ont déjà et qui voient toutes leurs copines se caser.
Certains avancent que l’une des causes du célibat est qu’il devient de plus en plus difficile de se rencontrer, du moins dans la vraie vie. En effet, nous semblons assister à une glaciation des rapports humains. La drague est devenue ringarde, et le temps manque à chacun alors qu’avant, le monde du travail était le premier lieu de rencontre.
Avant, le couple était une étape obligée pour les femmes. Mais aujourd’hui, elles sont beaucoup plus ambitieuses. L’indépendance a accru leur niveau d’exigence. Aujourd’hui, une femme « sans amour fixe » n’est plus suspecte. Mais, une fille nous dit regretter d’avoir eu cette manière de penser. Elle se disait que, la famille, c’était pour « quand je serai grande ». Elle a même renoncé à un homme qu’elle aimait profondément, mais qui, lui, était plus pressé selon elle. Aujourd’hui, elle se rend à l’évidence, qu’elle a peut-être laissé passer sa chance. Elle panique à l’idée de finir seule : « Je continue de séduire, je plais aux hommes. Mais aucun ne se jette à l’eau. Je crois que je les impressionne. C’est un cercle vicieux terrible, car plus le temps passe, plus mon armure de célibataire se perfectionne. Celui qui arrivera à me libérer de ma prison solitaire sera le plus courageux et vaillant ! C’est plus fort que moi, j’ai besoin d’être conquise. Et puis, surtout, je n’ai pas envie de me mettre en couple pour de mauvaises raisons. »
Une autre nous rend mal à l’aise sans le savoir en nous racontant son histoire. Elle dit en substance qu’aujourd’hui, elle est seule parce qu’elle n’a pas encore rencontré celui avec lequel elle a envie de construire sur le long terme. « Je suis encore dans une période où je papillonne, je teste, j’explore. Et, parfois, je me sens bien plus épanouie que certains couples avec enfants qui n’arrivent pas à se quitter alors qu’ils n’ont plus rien à se dire… ». Elle nous a mis mal à l’aise parce qu’elle ne se rend pas compte que quand le papillonnage dure plus longtemps que prévu, parfois le doute s’installe, puis les peurs et la course à la rencontre commence.
Pour d’autres, c’est la peur des échecs, de la culpabilité qui font prolonger le célibat à cause de la méfiance. Les filles hésitent entre ceux qui ne sont pas prêts, les blessés, les menteurs, les lâches, les frileux… La liste des « tordus » est longue. Aline nous avouait : « J’ai eu aussi quelques histoires, bien tordues, qui m’ont rendue méfiante. Désormais, je fuis les hommes qui annoncent, au bout de quelques rendez-vous, qu’ils ne sont pas prêts à s’engager ». Nous lisons sa déception et son scepticisme quand elle dit « Je crois que je me sens complètement rouillée. Les hommes qui s’aventurent vers moi finissent par abandonner quand ils sentent à quel point ça va être compliqué ».
Les hommes de leur côté font le même constat. Tout le monde se cherche finalement, et se méfie à la fois. Chacun veut l’amour, oui, mais sous contrôle. « Or, la rencontre, c’est forcément l’inconnu. S’il n’y a pas de place pour la surprise de l’autre, il n’y en a pas pour l’amour ! C’est une peur latente qui règne derrière ces exigences et qui, finalement, protège de la rencontre réelle trop déstabilisante. Nous pensons à bon nombre de nos filles qui se confient à nous et qui attendent l’amour désespérément et qui, lorsque ça leur arrive enfin, se plaignent d’être bousculées ! L’amour est toujours une remise en question. On le rêve souvent comme un remède alors que c’est un chaos auquel on n’a pas forcément envie d’être confrontée…
Lefrère
C’est vraiment un gros souci aujourd’hui car il y’a trop de mensonge dans le monde. Les hommes comme les femmes ne sont plus vrais. Et quand il y’a le mensonge, il y’a la peur et quand on a peur on ne peut pas avancer. Prions que le Seigneur agisse. Amen