Saint Jean François Régis missionnaire jésuite

Saint Jean François Régis missionnaire jésuite (1597-1640)

Saint Jean François Régis est né à Fontcouverte en Languedoc, en janvier 1597, d’une noble famille catholique. Dès ses plus tendres années, il fit preuve d’une sainteté peu commune par son innocence de la vie, sa modestie et son amour de la prière ; à l’âge de cinq ans, il s’évanouit en entendant sa mère parler du terrible malheur d’être damné éternellement. Après avoir été éduqué par les Jésuites, à l’âge de dix-neuf ans, il décide, avec l’approbation de son confesseur, d’entrer dans la Compagnie de Jésus à Toulouse. Là, il était considéré comme un modèle de toutes les vertus et était appelé l’Ange du Collège.Il fut envoyé en 1628 étudier la théologie à Toulouse et ordonné prêtre en 1630. Son premier ministère à Toulouse fut pour les victimes de la peste. Ses supérieurs craignirent d’exposer sa jeunesse à la contagion, mais il plaida avec succès pour y être autorisé, et Dieu épargna son serviteur pour les travaux futurs. Il fut envoyé visiter sa famille pour un temps, et commença à Fontcouverte à s’occuper d’abord des pauvres. Les nombreuses conversions qui s’y effectuèrent décidèrent ses Supérieurs à affecter leur jeune Saint aux terres de mission de France.

Il commença son œuvre apostolique à Montpellier, et s’employa à prêcher aux illettrés du Languedoc et d’Auvergne ; dans ces régions où l’hérésie avait fait de sérieuses percées, il fit de nombreux convertis parmi les huguenots. Il créa une association de femmes pour secourir les prisonniers et fonda de nombreuses confréries du Saint-Sacrement. Il passa les hivers dans les missions des régions montagneuses, où l’on voyait les gens parcourir à pied de longs kilomètres à travers les neiges et les glaces, pour entendre le serviteur de Dieu et faire leurs confessions. Beaucoup d’entre eux l’accompagnaient dans ses voyages d’un endroit à un autre, laissant tout pour l’entendre. Quelques fragments de son manteau déchiré, qu’une dame charitable lui répara un jour, guérirent ses deux enfants malades.

Pendant l’été, il prêcha au Puy, qui changea bientôt d’aspect par ses catéchismes. Jusqu’à cinq mille auditeurs se pressent pour l’entendre à l’église des Bénédictins de Saint-Pierre-le-Moustiers. Il visita les hôpitaux et les prisons, prêcha et instruisit et assista tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, avaient besoin de ses services.

En novembre 1637, le saint partit pour sa deuxième mission à Marthes dans les montagnes. Sa route traversait des vallées remplies de neige et des sommets gelés et escarpés. En escaladant l’une des plus hautes, un buisson auquel il s’accrochait céda, et il se cassa la jambe dans la chute ; néanmoins, avec l’aide de son compagnon et d’un bâton, il réussit à poursuivre son voyage sur les six milles restants. Puis, au lieu de voir un chirurgien, il insista pour être conduit directement au confessionnal. Après plusieurs heures, le curé le trouva toujours assis, et quand sa jambe fut enfin examinée, la fracture fut miraculeusement guérie.

Saint Jean François était si enflammé de l’amour de Dieu qu’il semblait respirer, penser et parler de Lui seul. Il offrit le Saint Sacrifice avec une telle attention et une telle ferveur que ceux qui y assistaient ne pouvaient qu’éprouver avec lui quelque chose du feu qui le dévorait. Après douze années de travail incessant, ayant pris un mauvais virage sur une route étrangère, et étant resté pour la nuit dans une cabane à ciel ouvert, il contracta une grave pleurésie et rendit son âme pure et innocente à son Créateur à l’âge de quarante-quatre. Il fut pleuré, invoqué pour être aidé puis vénéré comme un Saint faiseur de miracles ; son lieu de sépulture à Louvesc dans les montagnes est encore le lieu de fervents pèlerinages. Il fut canonisé par le pape Clément XII en 1737.

Le Curé d’Ars a obtenu un miracle célèbre avec une médaille de notre Saint. L’orphelinat d’Ars n’avait plus de grain pour le pain, et la récolte avait été si maigre qu’on ne pouvait plus demander d’aide au peuple. Le curé d’Ars plaça une médaille de saint Jean François derrière la porte du cellier vide, et le lendemain on put à peine ouvrir cette porte, tant la pièce était pleine du jour au lendemain.

Réflexion. Lorsque saint Jean François a été frappé au visage par un pécheur qu’il réprimandait, il a répondu : Si vous me connaissiez, vous me donneriez bien plus que cela. Sa douceur a converti l’homme. Combien pourrions-nous faire si nous oubliions nos propres désirs pour nous souvenir de ceux des autres, et placions notre confiance en Dieu !

Little Pictorial Lives of the Saints , une compilation basée sur Butler’s Lives of the Saints et d’autres sources de John Gilmary Shea (Benziger Brothers: New York, 1894); Heavenly Friends: un saint pour chaque jour, par Rosalie Marie Levy (Saint Paul Editions: Boston, 1958)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous!