“Santé sexuelle” et “Santé reproductive” que dit l’Eglise

Le présent article a pour but d’aider les lecteurs à se rendre compte de la conception erronée de l’homme véhiculée par ces deux expressions et de ses conséquences sur les grossesses précoces.

« Santé sexuelle » et « santé reproductive » sont des expressions employées continuellement de nos jours pour transmettre aux jeunes une formation au sujet de la sexualité. Au premier abord, on enseigne des normes élémentaires d’hygiène sexuelle pour garçons et filles et acceptées par tous. Ces normes d’hygiène sont un prétexte pour conduire les jeunes à considérer la sexualité comme étant un système physique qui fonctionne de façon autonome, sans aucune intervention de notre volonté comme cela advient pour les systèmes circulatoire, digestif, respiratoire, etc. lesquels fonctionnent par eux-mêmes, sans que nous y pensions et le voulions. La sexualité apparaît alors comme une force naturelle, autonome, incoercible, dont le but principal c’est de procurer du plaisir qui doit être accessible à tous. Il faut laisser la sexualité suivre son libre cours ; la contrecarrer est nocif pour le bien-être physique, émotionnel et mental du jeune. D’ailleurs la chasteté est impossible à observer. Quand les jeunes veulent la contrôler de quelque façon pour avoir des relations sexuelles en évitant les grossesses précoces et en se protégeant des maladies transmises sexuellement, on leur dit de s’adresser aux services de santé qui leur indiqueront, par exemple, les préservatifs et les pilules anticonceptionnelles, etc. D’une part, on laisse libre cours à l’exercice de la sexualité à tous les âges, mais d’autre part son exercice est « coincé» par un arsenal de moyens contraceptifs qu’il faut avoir constamment sous la main pour « se protéger ».

Quelles sont les conséquences négatives de cette conception erronée de la sexualité : 1) La sexualité apparaît alors comme une force obscure, dangereuse qui s’impose à nous, mais qu’on « emprisonne » en recourant à des moyens mécaniques ou chimiques, parce qu’on est incapable de la maîtriser par soi-même. 2) On donne la précédence absolue au fait qu’il faut être bien avec soi aux plans physique, émotionnel et mental, on ne doit penser qu’à soi (ce qui favorise un grand égoïsme). 3) On ne parle pas de l’amour interpersonnel ; si on en parle, c’est pour utiliser le partenaire pour se procurer du plaisir à soi  (grand égoïsme). 4) On ne parle pas de la conscience morale et des valeurs éthiques qui encadrent la gestion de la sexualité ; chacun fait de son sexe ce qu’il veut pour se donner du plaisir (grand égoïsme). Le seul critère qu’on invoque, c’est le consentement du partenaire. 5) Fomenter tout ce grand égoïsme chez le jeune, c’est l’empêcher d’atteindre sa maturation et de devenir un vrai adulte, responsable ; c’est le condamner à rester un adolescent retardé durant toute sa vie car il continue à se divertir avec le sexe. 6) En encourageant auprès des jeunes l’usage des préservatifs et des autres moyens contraceptifs dans le but de diminuer le nombre des grossesses précoces, les faits démontrent qu’on obtient le résultat contraire parce qu’on incite ainsi les jeunes à multiplier les actes sexuels supposément protégés.

L’homme ne se réduit pas seulement à sa dimension corporelle. Il a une âme spirituelle et immortelle où sont enracinées sa capacité d’aimer et sa conscience morale. Pareillement, la sexualité a des aspects instinctifs (attirance vers le sexe opposé, menstruations, pollutions nocturnes, érections, etc.), mais elle ne se réduit pas seulement à cela. Notre sexualité est humaine, non animale. Elle est un élément important de notre vocation à aimer, et cette vocation c’est ce qu’il y a de plus noble et de plus beau en nous. La sexualité nous fait entrer en relations interpersonnelles. Or les relations entre les personnes se régissent selon des critères éthiques indiqués par la conscience morale, non selon les instincts et les pulsions (sources de violences), ni les émotions qui changent continuellement. Donc notre sexualité, pour être pleinement humaine, suit les mêmes normes morales qui régissent notre vocation à aimer. C’est l’amour altruiste qui nous épanouit, non le plaisir égoïste.

Grâce à notre système nerveux, nous sommes structurés physiquement et psychologiquement pour être en mesure de maîtriser notre sexualité avec notre volonté guidée par notre conscience morale. La maîtrise de la sexualité n’est pas une maladie ni est nocive. C’est tellement évident que dans aucun hôpital du monde il y a un département dédié au traitement de la chasteté ! La maîtrise de la sexualité ce n’est pas seulement pour les séminaristes, les prêtres, les religieux et religieuses ; c’est pour tout le monde  et elle est nécessaire tout au long de notre vie. Evidemment, elle est vécue selon la condition de laïc célibataire ou marié. La chasteté est l’unique moyen pour faire passer le jeune de l’égoïsme de l’enfance à la maturité de l’âge adulte ; en apprenant la maîtrise de soi, il acquiert toutes les vertus qui feront de lui un vrai adulte responsable, maître de soi, altruiste et sacrifié. Avant le mariage, la chasteté aide à bien évaluer, de façon réaliste, le partenaire avec ses qualités et ses défauts pour avoir la certitude que c’est la personne juste avec laquelle partager toute sa vie. Durant le mariage, la responsabilité sexuelle conjugale sauvegarde et accroit l’amour entre les époux ; leurs réciproques qualités morales renforcent leur union intime ; ils trouvent plusieurs autres façons avec lesquelles ils se manifestent leur amour ; et quand ils sont obligés de demeurer et de travailler dans des villes distantes, elle assure leur fidélité réciproque.

Au demeurant, avec la maîtrise de soi et l’équilibre dans la gestion de ta sexualité selon ton état de vie, tu la considères de façon positive, tu te sens sûr de toi-même, libre et réalisé humainement. C’est tout le contraire de la peur et de l’angoisse de te « protéger » en ayant toujours sous la main des moyens anticonceptionnels, obsession à laquelle peut te conduire l’éducation à la « santé sexuelle et reproductive ». L’unique façon efficace, et qui respecte la dignité humaine des jeunes, de contrecarrer les grossesses précoces, c’est l’éducation à la maîtrise de la sexualité comprise d’une façon positive. Ainsi on prépare de vrais hommes et de vraies femmes pour le futur de la société.

Chevaliers de la Charité

Edmond Edem Vidzro

Journaliste reporter d'images (JRI); j'allie l'écriture, à l'art du micro, à la prise de vue et à la réalisation. Je suis également promoteur d'évènements culturels et directeur de rédaction chez virgo-maria.net Je milite dans une association ou nous luttons pour la protection de l'Environnement et de la Terre notre maison commune. Je suis en outre secouriste et je fais la promotion du don de Sang.

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