Pas de miracle

Chronique du 23 novembre 2024

Pas de miracle

Ce n’est plus un secret de polichinelle, le Togo rate pour une quatrième fois consécutive la phase finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN). Pour les observateurs avisés, cette nouvelle désillusion des Éperviers du Togo n’est guère surprenante car en amont rien de pédant ou probant n’est fait pour espérer le contraire. Plutôt tout ce qui s’est fait depuis jusque là n’est que bluffeur. Même si des fois l’on a essayé de seriner ce qu’il y a mieux de faire, on le qualifie de superfétatoire ou surérogatoire. On s’en est moqué à tel point que finalement les gens s’en lassaient.

Qu’est-ce qui manque au Togo?

Quatre éditions sans le Togo, cela laisse énormément à réfléchir. Est ce que ce sont les moyens financiers, humains ou structurels qui ont manqué à cette équipe depuis lors? La réponse à ces interrogations peut être mitigée.

D’abord abordons-en le premier pan, les finances. Avec tout ce qui est fait en matière d’argent pour cette sélection il est loin de dire que les Éperviers du Togo manquent de ressources financières pour mener une bonne campagne continentale. Les conditions de campement suffisent aux joueurs de donner le meilleur d’eux-mêmes pour un résultat positif. Quand on prend également l’émolument des sélectionneurs pris individuellement depuis 2017 jusqu’au dernier; comparé à certaines sélections qui deviennent régulières lors des phases finales de la CAN depuis cette même période, il est donc clair que diriger l’équipe nationale de football du Togo offre un meilleur cadre à ses sélectionneurs. Pourquoi malgré tout ce mieux être ça n’avance toujours pas?

Ensuite, nous pensons que sur le plan ressources humaines c’est un peu mitigé. Sur toutes les lignes, de la tête jusqu’au pied, tous ceux qui interviennent dans la gestion de cette sélection, nous osons dire que certains sont à la hauteur et certains ne le pas forcément.

Au niveau des sélectionneurs, malgré les moyens dont ils disposaient ils n’arrivaient pas à impacter le jeu des Éperviers pour espérer une quelconque qualification. Néanmoins il y en a aussi grâce à qui l’équipe togolaise a un fond de jeu mais insuffisant pour prendre part à une CAN.

En dehors des sélectionneurs nous pensons également que les joueurs eux-mêmes constituent un blocage à leur propre évolution en sélection. Si on considère le fait que la sélection est ce que tout joueur professionnel convoite, y être convoqué relève d’un critère purement méritoire. Mais force est de constater que certains joueurs, une fois en sélection ne se donnent pas comme il le faut. Ils prennent la sélection à défaut. Ils font la pluie et le beau temps en club mais une fois en sélection ils deviennent plus transparents que l’air.

Epuisons le bac à questionnement avec le dernier aspect, l’aspect structurel. Oui, cet aspect est non négligeable dans la contre performance de l’équipe nationale de football. De nos jours les choses évoluent à une vitesse exponentielle et de façon vertigineuse. Ceci étant, il faut une adéquation pour un bon résultat. Nous ne le dirons jamais assez, le manque d’une politique sportive solide et conséquente joue un sale et nauséeux tour au football togolais singulièrement et le sport national en général. En effet, la bonne politique sportive permettra à la sélection d’avoir de bons arguments à faire valoir.

Le Togo manque d’infrastructures sportives

Construire des infrastructures adéquates, disposer d’une direction technique nationale digne de ce nom et qui fait bien son travail prédispose à avoir une équipe nationale compétitive et par ricochet se rivaliser avec les meilleures sélections africaines.

Toujours dans ce même sciage, depuis l’avènement de la fédération togolaise de football, le Togo manque cruellement d’aires de jeu et surtout des compétitions des jeunes. On ne construit jamais un édifice par le toit. C’est ce qui semble être l’idéal dans le football togolais. Et comme ceci est en déphasage avec la norme le Togo n’est plus présent dans les sphères normales. Ce n’est pas non plus surprenant.

Un pays où ne s’organisent pas des compétitions de jeunes de façon conventionnelle, rigoureuse et cadentielle le football ne peut qu’être à l’image de celui du Togo.

La sentence est tombée

Dans cette semaine finissante le comité exécutif de la fédération togolaise de football (FTF) a essuyé ce que nous pouvons qualifier de honte. En effet, après les élections de la ligue régionale de football Lomé Golfe où le sieur Amenti Valentin est désigné président à l’issue une élection qui n’est pas allée à son terme, ses concurrents Amouzou Têtê et Potchona ont jugé digne de se faire entendre en déposant un recours auprès de la juridiction compétente. Contre toute attente ou à la stupéfaction générale les concurrents du président désigné ont eu gain de cause, ce qui remet en cause la décision du comité exécutif de la FTF. Pourquoi devrions-nous arriver à ce stade?

Voulons-nous réellement le bien du football togolais ? Chacun avec sa réponse.

Et si le football ne marche pas, essayons autre chose aussi. Une pensée positive à la fédération togolaise de Maracana et la fédération togolaise de Vététré.

Comme on parle on pense qu’on est contre. Assagissons-nous plutôt pour un lendemain meilleur du sport togolais car l’homme sage c’est bien celui là qui sait construire sa propre maison avec les pierres que les autres lui jettent.

A bon entendeur, salut !

Donatien Ziggah

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